Les usagers estiment qu'à ce coût, les prestations doivent être meilleures, à commencer par l'état et l'âge des bus. Suite à une réunion technique tenue récemment au niveau de la direction des transports de la wilaya de Sidi Bel-Abbès et regroupant les représentants des services de la sécurité routière et les syndicalistes du transport urbain du chef-lieu de wilaya, il a été décidé l'augmentation des tarifs du bus. Le ticket passera, à partir du 21 décembre prochain, de 7 à 10 DA. Ainsi, l'on apprend qu'outre l'extension continue de la ville de Sidi Bel-Abbès, qui fait que les déplacements d'un quartier à l'autre reviennent plus cher, à tel point que les tarifs pratiqués actuellement ne suffisent pas à couvrir les frais occasionnés pour le parcours auquel ils sont assujettis quotidiennement, cette augmentation a été justifiée par les charges auxquelles sont soumis les propriétaires de bus. Ils évoquent notamment les pièces de rechange et les réparations des pannes quotidiennes. Selon les transporteurs, même à 10 DA le ticket, ils demeurent pénalisés par rapport à leurs collègues des taxis collectifs de la ville activant sur les différentes lignes du chef-lieu de wilaya. À ce sujet, un transporteur a indiqué à Liberté que “souvent, les usagers faute de monnaie, ne payent que 5 DA la place au lieu de 7. Alors, vous voyez que nous sommes perdants sur tous les plans, c'est pour cela que nous avons sollicité les autorités locales pour cette augmentation du tarif”. De leur côté, les usagers, en apprenant cette nouvelle augmentation, ont été unanimes à dire que “les prestations de services fournies actuellement par les propriétaires de bus demeurent en deçà des normes réglementaires visant une meilleure prise en charge des usagers du transport de bus”. À tel point qu'une partie du parc de bus est vétuste, notamment ceux de marque Tata qui, en plus de la fumée polluante dégagée par leurs tuyaux d'échappement, constituent aussi et constamment une entrave à la fluidité de la circulation. À cela s'ajoutent certains dépassements de la part des opérateurs et qui se rapportent essentiellement à la non-utilisation de ticket, le port de tenue vestimentaire indécente, l'utilisation abusive de la radiocassette, l'incommodité des sièges, la surcharge et le non-respect des horaires et des arrêts. Pour cela, les citoyens et autres usagers du transport urbain exigent des bus à l'état neuf et souhaitent davantage le renforcement du contrôle du transport en commun par des inspecteurs de transport, des représentants de différents services de sécurité et d'APC afin de constater et sanctionner ces infractions. B. AZIZ