Il y a aussi le problème de la sous-location ainsi que celui de la vente frauduleuse des logements Opgi qui se posent avec acuité. Les “re-loueurs” et revendeurs, tout en dégageant des plus-values importantes, refusent de payer à l'Opgi ses droits. L'Opgi d'El Tarf tente par tous les moyens de récupérer plus de 5 milliards de centimes de créances. Cette coquette somme représente un arriéré de loyers de plusieurs années, en dépit des nombreuses correspondances adressées aux mauvais payeurs. Il est aussi vrai que cette institution s'attendait à pareille situation du fait que la majorité écrasante des bénéficiaires de logements sociaux ne sont autres que des citoyens touchant au maximum 12 000 DA. Une telle somme ne permet à un père de famille ni de vivre ni de payer les charges électriques, eau, gaz etc. Les loyers HLM, qui tournent autour de 3 000 DA, sont ainsi sacrifiés pour raison… de survie ! Dans un passé récent, un locataire de logement social ne payait, mensuellement, que 300 à 450 DA. Aujourd'hui, les loyers ont été, dans la majorité des cas, multipliés par 5 et plus… L'ensemble des dossiers remis entre les mains de la justice contre les locataires qui refusent de payer n'ont pas connu le dénouement tant souhaité par les responsables de cet organisme qui ne sait à quel saint se vouer pour recouvrer cette somme qui allait servir à l'entretien des sites et au financement des prochains programmes. Pour certains responsables locaux, le seul moyen de mettre un terme à cette saignée à blanc de l'Opgi est de revenir à l'ancien système, soit “un logement social reste purement social avec un loyer mensuel raisonnable”. Une approche en contradiction avec les réformes économiques. Dans les années 1970, ce ne sont pas les recettes des loyers Opgi qui assuraient la prise en charge des coûts d'entretien et d'investissement, mais la rente pétrolière. D'où, la solution réside dans l'actualisation des textes relatifs à la protection sociale. Il y a aussi le problème de la sous-location et celui de la vente frauduleuse des logements Opgi qui se posent avec acuité. Les “re-loueurs” et revendeurs, tout en dégageant des plus-values importantes, refusent de payer à l'Opgi ses droits. Les paramètres d'attribution devraient être revus, nous confie un responsable de l'Opgi. Nos interlocuteurs diront en substance que le meilleur moyen est de récupérer les logements inhabités, loués ou, tout simplement, vendus avant achat ou par transaction interdite par la loi. En effet, la vente de ce type de logements réalisés après 1998 ne peut être régularisée. La cession des biens immobiliers gérés par l'Opgi d'El Tarf, qui compte 16 609 logements sociaux en location et plus de 500 locaux commerciaux, se poursuit. Des mesures ont été prises pour en faciliter l'acquisition. Seulement, le prix de vente jugé élevé a découragé les postulants. C'est dans ce cadre que les pouvoirs publics ont décidé de baisser le prix de vente du mètre carré habitable, au grand bonheur des locataires qui ont bien accueilli cette inattendue révision. Tahar B.