Les candidats du Front de libération nationale (FLN) au renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation (Sénat) du 28 décembre prochain seront connus demain. C'est le comité exécutif (groupe des sept) élargi aux ministres du parti ayant eu à superviser les élections sénatoriales primaires au niveau des wilayas du pays (Boujemaâ Haïchour, Abdelaziz Ziari, Amar Tou, Tayeb Louh…) réunis jeudi dernier au siège national du FLN à Hydra (Alger) sous la présidence de son secrétaire général Abdelaziz Belkhadem qui en a décidé ainsi. L'impératif de trancher définitivement sur l'identité des militants du parti candidats à la candidature au Sénat s'explique d'une part par la promixité du rendez-vous (le 28 décembre) d'où la nécessité de donner suffisamment le temps aux candidats élus de déposer leur dossier de candidature, et d'autre part par le règlement des questions restées jusque-là en suspens dans l'examen de certains cas, présentés comme étant problématiques. Preuve en est le règlement d'une vingtaine de postulants dont le cas a été tranché, jeudi dernier. Toutefois, les responsables du parti se refusent de rendre publics les noms de ces derniers préférant les notifier par décision à partir du dimanche. Pour le restant des cas, soit plus d'une vingtaine, leur sort sera également scellé, demain. Demeurés en suspens depuis la semaine dernière, ces cas ont péché par “un manque d'informations sur leur popularité et leur casier judiciaire”, selon une source interne du parti. Et c'est le leader du parti en personne qui a décidé de donner un ultimatum aux différents membres de la direction présents à la réunion de jeudi pour réunir les “preuves nécessaires” à charge ou à décharge de ces candidats. Dans cette optique, l'état-major du parti a opté pour le pragmatisme : il a en effet décidé de baser toute sa stratégie sur des critères lui permettant avant et après tout de rafler le siège au Conseil de la nation. Mais un critère est de rigueur lors de cette rude sélection qui concerne ces cas litigieux : la popularité du candidat. Cette popularité ne concerne pas la notoriété et la réputation du candidat au sein de sa formation politique. Mais plutôt sa popularité dans sa wilaya d'origine. Ce critère a été mis en avant pour une raison objective : ce n'est pas la direction ou les militants du FLN qui vont voter en faveur des candidats du parti au Sénat mais plutôt les sénateurs connaissant parfaitement ces candidats. En d'autres termes, c'est la popularité au sein de la région qui prime sur celle au sein du parti. C'est donc sur cette popularité en dehors du parti que devraient compter les candidats pour espérer être retenus par la direction ce samedi. “Nous allons nous informer sur cette popularité au sein de la wilaya du candidat et non pas au sein du parti”, nous dira une source du parti pour expliquer la démarche de l'état-major du FLN. Pour ce qui est des antécédents judiciaires, il s'agit de données concrètes et objectives sur lesquelles personne normalement ne trouvera à redire. NADIA MELLAL