48 heures après la défaite du MCO à domicile face au MCA et tout ce qui s'en est suivi, le gardien de but et capitaine, Réda Acimi, n'avait toujours pas changé d'avis. “La question ne mérite même pas d'être posée. Il est hors de question que je change d'avis, ma décision de quitter le Mouloudia est irrévocable et personne ni rien au monde ne me feront changer d'avis”, martèle d'emblée l'ex-international, encore plus déçu par l'attitude de l'entraîneur Mohamed Lekkak que par celle “normale et compréhensible” du public. “Lorsque j'ai revu les images à la télévision et entendu les propos de Lekkak, j'ai encore été trop déçu. C'est inconcevable qu'un soi-disant éducateur parle de la sorte et avec un langage si ordurier et vulgaire. Qu'il dise où il était Acimi et peut-être qu'il dormait sur l'action du second but m'a vraiment écœuré et touché au plus profond de moi-même. Il a peut-être oublié que j'ai joué uniquement parce que Mezaïr n'a pas voulu le faire et que le jeune et talentueux Bouhedda n'était pas préparé, surtout mentalement, à affronter le MCA dans de telles conditions. En fait, ce qu'il n'a pas admis, c'est que je lui ai fait remarquer que nous étions en train de perdre la bataille du milieu de terrain et qu'il fallait absolument y remédier, surtout qu'en face il y avait des garçons pétris de talent à l'instar de Badji”, souligne, très amer, Acimi “encore plus décidé à quitter le MCO tant que Lekkak en est l'entraîneur”. Acimi, qui a tenu à “présenter (ses) plus plates excuses au public pour cette défaite qui fait très mal”, compte “interpeller le président Djebbari pour la lettre de libération”, non sans cacher son espérance de “bénéficier également de (mes) droits les plus élémentaires”. La longue et réciproque histoire d'amour entre le MCO et Acimi, double champion d'Algérie en 1992 et 1993, semble ainsi être promise à une fin imminente, que les proches et (vrais) supporters des Rouge et Blanc auraient souhaitée “plus à la mesure du talent, des services rendus, de la générosité et de la bonté de l'homme et du joueur”. A. KARIM