Un ancien sergent de la Gendarmerie nationale, A. K., vient d'être condamné à sept années de réclusion criminelle. Détenu depuis juin 2005, le prévenu, âgé de 32 ans, était accusé d'homicide volontaire d'une fonctionnaire de police et du port d'arme à feu sans autorisation. Un crime, principal chef d'inculpation, que le tribunal criminel près la cour de Mostaganem a disqualifié en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Les faits de son affaire remontent au 7 juin 2005. Au quatrième jour de galanterie et de relations intimes, coupable et victime, âgée alors de 29 ans, iront se balader dans une forêt du littoral mostaganémois, à une trentaine de kilomètres de Mostaganem. Deux agents de la garde communale, en poste dans les parages, ont bien remarqué le couple en quête de discrétion, mais ils ne s'y intéresseront qu'après avoir entendu des coups de feu. Sur les lieux, ils n'y retrouveront qu'une jeune femme agonisante, en uniforme de fonctionnaire de police sur lequel elle avait enfilé une djellaba. Son compagnon avait déjà disparu à bord de sa Renault 19 blanche, emportant avec lui le pistolet, la gaine de l'arme et le képi de sa compagne. Atteinte de 4 balles, elle eut le temps de révéler l'identité du fuyard, avant de sombrer dans un profond coma auquel elle succombera 17 jours plus tard. La cavale du criminel durera trois jours. Selon ses déclarations, c'est au moment où sa compagne découvrit qu'il était marié et père d'une fille que la situation tourna au vinaigre. Furieuse d'avoir été trompée, elle brandit son arme pour en finir définitivement avec le “menteur”. Une altercation s'ensuivit et les balles fuseront. Fatalement. Les avocats de la partie civile réfuteront la disqualification de l'homicide volontaire en CBV ayant entraîné la mort. Le représentant du ministère public requit la réclusion perpétuelle, alors que les trois avocats de la défense démontreront le consentement de la victime à accompagner leur mandant et plaideront pour l'incident accidentel, écartant le moindre mobile ou litige suscitant l'intention délibérée de tuer. M. O. T.