Selon les dernières statistiques du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, 45 391 personnes piquées par les scorpions ont été recensées durant l'année 2006, au niveau de 14 wilayas, dont 62 ont été fatales pour les victimes. C'est ce qu'a déclaré le Dr Hellal Hassina, responsable auprès de la direction de la prévention, au niveau du ministère, lors des travaux d'un séminaire régional tenu, dimanche dernier, à El Oued. Cela étant, le nombre des victimes mortes, suite à des piqûres de scorpions a considérablement baissé ces dernières années. En effet, les services de la santé ont enregistré durant l'année 2005 pas moins de 74 cas de décès, alors qu'en 1998, 150 victimes ont été recensées. La wilaya d'Adrar vient en tête avec 7 victimes décédées sur 3 781 personnes recensées cette année-là. Devant les représentants de 15 wilayas du pays, dont des épidémiologistes, des médecins urgentistes et des réanimateurs, le Dr Hellal Hassina a signalé que ces deux journées visent, d‘une part, à évaluer la situation réelle de l'épidémie qui touche, avec chiffres à l'appui, plusieurs wilayas du pays. D'autre part, les participants à ce séminaire ont été appelés à organiser des journées d'information ainsi que des campagnes de sensibilisation, notamment au niveau des zones rurales, qui restent, selon la conférencière, les plus sensibles à cette forme de calamité. Une situation de plus en plus alarmante, et pour cause, les dernières statistiques du ministère qui, rappelons-le, s'intéresse de très prêt à cette pandémie, sont plus que significatives, notamment dans la wilaya d'El Oued qui détient la “sinistre” palme avec 12 victimes décédées, suivie de près par la wilaya de Djelfa avec 9 victimes, 7 à Biskra, 6 à Adrar et enfin 6 à Tamanrasset. Selon les intervenants, le phénomène a atteint son pic durant le mois de juin, où 18 cas de décès dus à l'envenimation scorpionnique ont été enregistrés. Par ailleurs, ce sont 36 wilayas du pays qui sont concernées par les piqûres de scorpions. Pas moins de 25 wilayas transmettent chaque mois au ministère de la Santé un rapport sur la situation épidémiologique, alors que d'autres le font chaque saison estivale. Ainsi, les intervenants ont, chacun à leur tour, présenté des communications relatives aux dangers de l'envenimation, où ils ont, en outre, débattu des éventuelles moyens de prévention, du moins à moyen terme. Autrement dit, la protection de l'environnement, l'éclairage public et l'éradication des décharges anarchiques sont fort recommandés, notamment en milieu rurale. Khaldi B.