90% des trois premiers instruments (chèque, virement, opération monétique) couramment utilisés sont déjà entrés en production et traités par le nouveau système de paiement de masse. Un Conseil interministériel consacré à l'examen du projet de modernisation du système de paiement de masse s'est tenu dimanche et a constaté un “début de fonctionnement satisfaisant” des premiers instruments mis en place. C'est du moins ce qui ressort d'un communiqué des services du gouvernement. Ce Conseil auquel ont participé les représentants de l'ensemble des secteurs et institutions financières concernés a permis d'évaluer l'état d'avancement de cet important projet qui s'inscrit dans le cadre de la réforme du système bancaire et financier. Depuis la dernière réunion du conseil, le 15 avril dernier, constate le communiqué, le système de télécompensation, dit système ATCI, est entré en vigueur sur la majeure partie des instruments de paiement. “90% des trois premiers instruments (chèque, virement, opération monétique) couramment utilisés sont déjà entrés en production et traités par le nouveau système de paiement de masse”, souligne le communiqué. Quant aux instruments de paiement restants, en l'occurrence les effets de commerce et le prélèvement automatique, “il est prévu leur prise en charge dans le courant du premier trimestre 2007”. Le président de la République a récemment évoqué l'entrée en fonctionnement successivement du système de règlements en temps réels des gros montants et des paiements urgents, qui traite aujourd'hui en moyenne un montant quotidien de 670 milliards de DA et l'entrée en exploitation du système de paiement de masse qui accélère les transactions financières au moyen de la télécompensation interbancaire. Toutes ces actions ont pour objet de doter notre système économique et financier des instruments universels de la performance, de rendre les opérateurs plus compétitifs et de contribuer à faciliter la vie quotidienne du citoyen. Le Conseil interministériel parle “de mesures prises et d'instructions données” aux différents responsables concernés en vue de la prise en charge rapide de toutes les contraintes rencontrées dans la mise en œuvre de l'ensemble des actions programmées. Le communiqué ne précise pas pour autant “les mesures prises et les instructions données”. Cependant, il en ressort que le Conseil interministériel reconnaît le retard pris par ce dossier déterminant dans l'amélioration de l'environnement de l'investissement, notamment sur le plan de la monétique. “Il n'y a pas grand-chose à dire sur la monétique en Algérie”, nous a affirmé récemment un opérateur économique. Cela dénote si besoin est le retard que connaît l'Algérie dans le domaine. M. R.