La décision d'investissement pour la réalisation du projet transcontinental du gazoduc Medgaz devant relier l'Algérie (Béni Saf) à l'Espagne (Almeria) sera signée le 21 décembre à Madrid, lors de la réunion du conseil d'administration de la société Medgaz, a-t-on appris, hier, auprès de cette société. Lors de la réunion, seront définitivement déterminés le montant de l'investissement, portant sur la construction du tronçon sous-marin du gazoduc situé dans les eaux internationales (200 km), la participation de chaque partenaire dans le projet, en fonction des quantités de gaz achetées, et l'adjudication des contrats pour la réalisation des travaux, a-t-on indiqué de même source. Le P-DG de la société nationale des hydrocarbures Sonatrach, M. Mohamed Meziane, a indiqué, récemment, que Sonatrach sera actionnaire majoritaire dans la société Medgaz. Sa participation atteindrait environ 36% du capital de la société (au lieu des 20% initiaux), a-t-il précisé. Les autres partenaires dans le projet sont les entreprises espagnoles Cepsa, Endesa et Iberdrola et la compagnie française Gaz de France (GDF). GDF a signé, le 11 décembre dernier, un contrat d'achat de gaz de près d'un milliard de m3 à travers le futur gazoduc, élevant le volume global déjà vendu par Sonatrach à près de 5,2 milliards de m3. Le reste (quelque 2,8 milliards de m3) sera écoulé sur les marchés espagnol et français. Auparavant, les partenaires espagnols avaient signé des contrats similaires : Cepsa et Endesa, pour un volume de 1,6 milliard de m3 chacune, et Iberdrola 1 milliard de m3. Long de 1 050 km, (550 en territoire algérien, 200 sous la mer et 300 en territoire espagnol), Medgaz aura une capacité initiale de 8 milliards de m3/an, extensible à 16 milliards de m3. L'entrée en service du gazoduc, qui ouvre une nouvelle route d'exportation du gaz naturel algérien vers l'Europe via l'Espagne, est prévue fin 2008 début 2009. Lors de la signature du contrat avec GDF, le P-DG de Sonatrach a souligné que la fiabilité de ses approvisionnements gaziers, à long terme, fait de la société nationale des hydrocarbures un “partenaire de choix qui contribue à la sécurisation des approvisionnements en gaz de l'Europe'”. APS