Un conseil interministériel s'est tenu lundi 18 décembre pour examiner le rapport sur l'évaluation et l'amélioration du contrôle des finances publiques, sous la présidence du Chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem. Il est prévu en particulier le renforcement des moyens humains de l'Inspection générale des finances (IGF), l'élargissement du champ d'intervention de l'IGF, la mise en place au niveau de chaque entreprise publique d'une structure d'audit et de contrôle interne. Il était temps de mettre de l'ordre dans ce domaine. La situation de laxisme avait entraîné d'énormes gaspillages de l'argent public, de nombreux cas de mauvaise gestion des projet et des entités publiques, une série de détournements au sein de firmes publiques, notamment dans les banques. Mais, il s'agit de savoir si l'IGF aura les coudées franches pour intervenir et stopper les dérives en termes de gestion de l'argent public. Cette structure avait vu son pouvoir limité, son action pas beaucoup efficace, en raison de cette question d'autonomie de décision. N'oublions pas également que le Parlement a un rôle important à jouer dans le contrôle de l'utilisation des fonds publics. Il a tous les pouvoirs pour mener des enquêtes et fournir à l'opinion publique les conclusions de ses investigations. Jusqu'à présent, l'APN est restée très timide sur ce plan. Peu ou pas d'enquêtes. Et si des investigations sont menées, elles le sont dans des situations exceptionnelles. Elles sont loin d'aboutir à des conclusions rendues publiques. R. E.