Pour la troisième journée consécutive, hier, le cessez-le-feu entre le Fatah et le Hamas était généralement respecté dans la bande de Gaza, en dépit d'affrontements qui ont fait un mort dans la nuit. Vers 1h (heure locale, 23h GMT), des membres d'un puissant clan familial de Gaza ont affronté pendant une heure des partisans du Hamas autour de la résidence du ministre des Affaires étrangères du mouvement islamiste Hamas, Mahmoud Zahar. -*Sa maison a été visée par des tirs, ont indiqué des témoins, soulignant que les gardes du corps du ministre avaient riposté. Les combats, à l'arme légère et au lance-roquettes, ont éclaté deux jours après la mort de deux partisans du Fatah, membres de cette famille. Celle-ci a enlevé, dans la nuit, un membre des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas. Des combattants du Hamas ont également capturé au moins cinq membres de ce clan, ont indiqué des témoins. Une médiation était en cours pour tenter de libérer les personnes capturées. Après ces violences, le calme est revenu dans les rues de la bande de Gaza, où le cessez-le-feu, annoncé mardi par le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre issu du Hamas Ismaïl Haniyeh, était globalement respecté. Au total, 15 personnes ont été tuées dans les affrontements partisans depuis l'annonce d'élections anticipées par M. Abbas, le 16 décembre, qui a mis le feu aux poudres. Le Hamas, qui contrôle le gouvernement, a remporté les législatives de janvier et refuse ce scrutin qualifié d'“anti-constitutionnel”. Jeudi, M. Abbas a appelé une nouvelle fois les Palestiniens “à faire preuve de responsabilité et à consolider le calme”, à l'issue d'un entretien avec le chef de la diplomatie italienne, Massimo D'Alema. Il a répété qu'il laissait “la porte ouverte, pour une période limitée, à la mise en place d'un gouvernement de technocrates” en accord avec le Hamas.