1 000 emplois directs ont été créés. Une année d'existence, Orascom Algérie Télécom semble avoir tenu ses engagements. C'est du moins ce qu'a laissé entendre le directeur général, M. Lionel Coussi, hier, au cours d'une conférence de presse organisée à l'hôtel Sheraton au Club-des-Pins à Alger, à l'occasion de l'anniversaire de la société. Lancée le 15 février 2002, Djezzy GSM, selon Coussi, a créé plus de 1 000 emplois directs et quelque 5 000 à 6 000 indirects. Aujourd'hui, Orascom Télécom Algérie est présent dans 28 wilayas. “Notre objectif est d'être présent dans les 48 wilayas à la fin de l'année”. Le réseau Djezzy a conquis plus de 500 000 clients dont 70%, soit 350 000, en prépayé. 37% de la population est couverte, et Coussi espère atteindre un taux de couverture de 70% à la fin de l'année. “Nous pensons atteindre d'ici à la fin de l'année, un million d'abonnés”, estime le directeur général d'Orascom Télécom Algérie. Ce dernier soutient que l'entreprise qu'il dirige a déjà investi 120 millions de dollars à fin 2002 sans compter le règlement de la première tranche de la licence ; pour rappel, OTA a acquis la licence pour 737 millions de dollars. Il prévoit d'investir en 2003 plus de 160 millions de dollars, en plus du règlement de la deuxième tranche prévu fin 2003. “OTA est le premier investisseur hors hydrocarbures”, estime Coussi. Toujours sur le plan financier, Coussi affirme qu'OTA n'a aucun endettement. Les investissements ont été réalisés sur fonds propres. “Ce qui n'est pas classique”, soutient Coussi. Pour lui, ce type d'investissement fait appel à la levée de dettes (crédits) à hauteur de 60%. Quant aux difficultés d'accès aux crédits sur l'international, Coussi l'explique par la conjoncture internationale défavorable au secteur des télécommunications. Selon lui, la majorité des grands opérateurs ont vu leurs actions chuter en Bourse. Le système financier a alors pris peur, pensant que le secteur est surestimé. Orascom Télécom holding, la société mère n'a pas échappé à la règle. Ce dernier a d'ailleurs par la suite vendu sa licence à la Jordanie, 800 000 clients, pour dégager des fonds dont deux tiers sont destinés à l'Algérie. M. Coussi estime que la situation internationale, actuellement, plus ou moins stable du secteur des télécommunications permet à Orascom de chercher des financements extérieurs. “Nous espérons boucler un financement avant septembre prochain”, affirme-t-il. “Nous recommencerons à discuter avec les banques algériennes”, ajoute-t-il. Orascom Télécom Algérie compte augmenter son capital de 100 millions d'euros. Mais M. Coussi privilégie les institutions financières comme les fonds de pensions. Le directeur général d'OTA affirme qu'“il y aura bientôt des changements dans le prix de la puce”, tout en estimant que les tarifs des communications pratiqués actuellement sont extrêmement raisonnables. Il accuse Algérie Télécom de subventionner le mobile par le fixe. “L'Agence de régulation l'a d'ailleurs relevé”, précise M. Coussi qui se dit dans son droit de dénoncer les pratiques anticoncurrentielles. Concernant les factures impayées, M. Coussi affirme qu'il a commencé à envoyer des mises en demeure par huissier de justice. “Nous irons devant la justice s'il le faut”, prévient-il. M. Coussi a, par ailleurs, affirmé qu'OTA est candidat à toutes les licences qui seront offertes sur le marché. M. R.