Le Maroc expulse sans distinction les étrangers africains détenus à Rabat : quelque 250 personnes d'origine africaine. Même les 79 demandeurs d'asile et réfugiés, principalement des Ivoiriens et des Congolais, reconnus par l'ONU n'ont pas été épargnés. La Commission espagnole d'aide aux réfugiés (Cear) a dénoncé hier l'expulsion. L'opération a été menée de manière violente, selon un communiqué du Cear qui cite des médias et des avocats qui ont confirmé que les personnes ont été volées par la police qui est mise à l'index. “La police marocaine est connue pour sa violence envers les Subsahariens, la déportation des femmes enceintes, des enfants et les agressions sexuelles contre plusieurs femmes”. La Cear dénonce “ces faits graves qui se répètent périodiquement depuis des années, malgré leur dénonciation par des organisations sociales et des médias”. Aussi la commission considère-t-elle “inacceptable l'absence de protection dont souffrent les réfugiés et les demandeurs d'asile au Maroc”. Elle a également appelé les gouvernements européens à garantir la protection des demandeurs d'asile et des réfugiés et au respect des droits des migrants. L'organisation demande également aux gouvernements européens de “prendre des mesures immédiates face aux violations constantes des droits des demandeurs d'asile et des réfugiés au Maroc”, afin d'éviter à cette catégorie l'expulsion ou la maltraitance par les forces de sécurité marocaines. Elle exige “la protection réelle et effective de ces personnes”. D. B./APS