L'année 2006 se sera terminée par un ciblage sectoriel plus précis des investissements français hors hydrocarbures en Algérie jusque-là considérés, tant par les opérateurs algériens que français, comme “insuffisants” par rapport aux opportunités d'affaires qu'offre le pays. “Le commerce c'est bien, les IDE c'est mieux”, ont insisté les opérateurs algériens participant à de récents séminaires à Paris. “L'Algérie est actuellement l'un des pays les moins endettés au monde”, ce qui “fait rêver”, ont souligné les analystes des marchés durant les différents séminaires ciblant le marché algérien au cours desquels les mots d'ordre récurrents étaient “il faut y aller investir maintenant”. “Il faut occuper le terrain”. Lors d'un séminaire, le 19 décembre dernier à Paris, le ministre français des Affaires étrangères, M. Philippe Douste-Blazy, a souligné que lors de sa visite à Alger, les 9 et 10 avril, il avait “pu (se) rendre compte à la fois de l'intérêt manifesté par les entreprises françaises pour les potentialités du marché algérien, mais également combien cet intérêt restait bien en deçà de ces potentialités”. Pour lui, du fait que l'Algérie poursuit une croissance économique et sociale exceptionnelle et qu'elle “partage les mêmes valeurs démocratiques” avec la France, “ce serait une grave faute que de ne pas investir et participer” au développement algérien qu'il a qualifié de “success-story”. Mais “quand on concentre la coopération sur des secteurs précis, alors la solution peut être trouvée d'une manière précise”, a fait remarquer pour sa part M. Temmar, lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Douste-Blazy, à l'issue de ce séminaire sur la promotion des investissements français en Algérie. Maintenant, “nous savons quels sont les terrains sur lesquels nous devons trouver des solutions précises et concrètes”, a-t-il poursuivi, annonçant un ciblage plus précis de ces investissements dans les secteurs de l'automobile, de l'industrie pharmaceutique, de l'agroalimentaire, et à terme, du secteur bancaire et du ciment, qui “s'inscrivent parfaitement dans les choix industriels” de l'Algérie. Pour concrétiser, le ciblage des secteurs de l'automobile, qui “est en Algérie un marché de 160 000 véhicules par an”, mais souhaite aussi devenir un secteur créateur d'emplois et de croissance par des implantations productives, de sous-traitance par exemple, l'industrie pharmaceutique, “où nous avons des relations spéciales avec les producteurs français”, et l'agroalimentaire. M. Temmar a annoncé la prochaine création “de comités d'opérateurs” vus comme “des solutions de lancement de projets concrets”.