Le meurtre aurait été presque parfait si ce n'était l'arrivée inattendue de France de la sœur de la victime qui a alerté les services de sécurité sur l'absence intrigante de la vieille dame. Ce ne sont pas forcément ceux qui vous veulent du mal qui sont capables du pire. Ce qui vient de se produire au quartier Brossette à Hussein-Dey le prouve. Une vieille dame d'une soixantaine d'années a été retrouvée, mercredi soir, égorgée et mutilée à l'intérieur du cimetière d'El-Alia. Les morceaux du corps ont été mis dans un grand cabas. Cette histoire macabre, digne des films d'horreur, a suscité un profond émoi au sein des habitants d'Hussein-Dey. Selon des informations que nous avons pu recueillir sur place, la victime aurait été ligotée, puis tabassée jusqu'à la mort avant d'être décapitée et mutilée. Les assassins ne sont autres que sa fille adoptive âgée à peine de 19 ans et son gendre (le mari de la fille). Le mariage de ces derniers serait issu d'une union forcée après que la fille fut tombée enceinte après une relation extraconjugale. Ils ont été arrêtés, ainsi qu'une troisième personne également impliquée dans ce meurtre. Cet assassinat aurait été préparé depuis longtemps. Le véhicule, une Renault Clio selon une version des faits et un 4x4 Pajero selon une autre version, qui devait transporter le corps de la victime a été loué à 14 000 DA. Le moment du meurtre a été également fixé à une heure tardive de la nuit (entre 2h et 4h du matin). Quant au choix de l'endroit où le corps allait être déposé, à savoir l'intérieur du cimetière, les assassins comptaient sur le fait que ceux qui allaient découvrir le cadavre devaient l'enterrer directement en raison des odeurs nauséabondes que dégageait le corps en pleine décomposition. Ce crime aurait été presque parfait si ce n'est que la sœur de la victime résidant en France avait contacté la défunte en la prévenant de son arrivée imminente à Alger pour la fête de l'Aïd el-Adha. Une fois à Alger, elle fut surprise de voir que l'appartement de sa sœur était fermé et que personne n'avait vu la victime. Cinq jours plus tard, et de peur qu'il ne soit arrivé quelque chose de grave à la sexagénaire, la famille de la victime demande à la police et aux éléments de la Protection civile de défoncer la porte blindée de l'appartement. Une fois sur les lieux, les services de sécurité n'ont rien trouvé. Aussitôt, un avis de recherche a été lancé. Les premiers résultats n'ont pas tardé à tomber. La direction de la morgue du cimetière d'El-Alia informe les services de sécurité avoir trouvé le corps d'une vieille dame au sein du cimetière ; il a été gardé jusqu'à son identification. Les enquêteurs, qui ont pu immédiatement remonter la filière grâce aux informations qu'ils ont pu recueillir dans le voisinage, ont découvert les véritables assassins de la sexagénaire. Même si la fille adoptive, ainsi que son mari avaient fait mine de coopérer, ils n'en reste pas moins que les indications obtenues par la police ont pu prouver leur lien direct avec le meurtre. Le mobile du meurtre, nous dit-on, n'est autre que l'enjeu du testament signé par la sexagénaire en faveur de sa fille adoptive. Selon nos informations, le testament stipulait que la fille adoptive devait hériter de deux appartements, ainsi qu'une somme d'argent conséquente après la mort de la sexagénaire. Il semblerait, selon nos informations, que le couple voulait profiter de ses biens rapidement, ce qui aurait motivé le crime. Mohamed M.