Ces projets validés par le Comité d'assistance, de localisation et de promotion des investissements seront localisés au niveau des zones d'activité de Souk Ellil, Mesra, Aïn Tedlès, Sidi Ali et Fornaka. À peine deux mois après l'approbation des 23 premiers projets d'investissement dans la wilaya de Mostaganem, le Comité d'assistance, de localisation et de promotion des investissements (Calpi) vient de valider 14 autres dossiers soumis à son examen en vue de l'accession à la propriété foncière nécessaire. Ce sont des projets qui seront localisés dans la zone industrielle de Fornaka et au niveau des zones d'activité de Souk Ellil, Mesra, Aïn Tedlès et Sidi Ali. Portant sur une activité originale, le plus important projet d'investissement dans la région consiste en la réalisation d'une unité industrielle de fabrication de panneaux solaires. Un projet pour lequel un terrain vaste de quelque 28 000 m2 sera affecté à Fornaka. Pour un coût estimé à 13 milliards de centimes, le promoteur y prévoit la création d'une centaine d'emplois. Non moins important, le second projet validé sera réalisé dans le cadre d'un partenariat algéro-européen. Il coûtera quelque 200 000 euros et offrira près de 200 postes d'emploi dans la fabrication métallique. Il sera domicilié à Souk Ellil, dans la proche banlieue du chef-lieu de la wilaya. Nettement moins pourvoyeuse en postes d'emploi, mais d'un devis particulièrement consistant, une unité de conditionnement des lubrifiants sera également installée à Fornaka. Le projet porte sur une enveloppe financière de 30 milliards de centimes. Le reste des projets avalisés par le Calpi s'insère dans les créneaux de l'élaboration des matériaux de construction, de l'industrie métallurgique, électrique et agro-alimentaire. Ainsi, Mostaganem semble déterminée à mettre fin à plus de deux décennies de gabegie et d'atermoiements ayant caractérisé la gestion des zones d'activité. À l'instar des 23 bénéficiaires d'assiettes foncières dont les demandes de concrétisation de leur initiative ont été déjà exaucées par le comité, les derniers postulants à l'investissement seront soumis à un rigoureux échéancier édicté par la commission de wilaya de suivi des investissements. Un échéancier étudié pour dissuader les pseudos investisseurs. Un délai d'un mois leur est imparti pour l'achat du terrain concédé. Selon la taille du projet, un second délai, d'un mois à un trimestre, est imparti pour la demande et l'obtention du permis de construire. Au-delà de cette étape, un troisième délai, d'un mois, est enfin accordé pour lancer les travaux de réalisation du projet. À la lumière des premières attributions de terrain, la rigueur imposée semble nettement efficace et persuasive, voire dissuasive. Preuve en est, sur les 23 promoteurs ayant eu l'aval à la concrétisation de leurs projets, près de 22 attributaires ont déjà obtenu leurs décisions d'affectation de l'assiette foncière après s'être acquittés de la facture d'achat des terrains. De l'hôtellerie de tourisme à la production du rond à béton, en passant par la fabrication de clous, boulons, écrous et vis, l'élaboration d'aliments de bétail ou la réalisation de chambres froides ou de panneaux solaires, les investissements lourds ont été privilégiés aux habituelles propositions fantaisistes des spéculateurs. Il serait utile de rappeler qu'en matière d'investissement, la situation est restée figée de longues années. Depuis au moins une décennie, ce sont, à quelques nuances près, les mêmes chiffres qui reviennent : 13 zones d'activité, totalisant 643 lots de terrain, sont délimitées à travers la wilaya. Aucune structure n'est investie des prérogatives du suivi sur le terrain de la réalisation des projets d'investissement. Afin de pallier à cette insuffisance, la direction des PME et de l'artisanat a proposé la mise sur pied d'une commission de wilaya de suivi des projets d'investissement. Une autre commission, composée de représentants des directions de wilaya concernées et de l'agence foncière qui attribue l'assise foncière, a entamé, durant plus de deux mois, un minutieux examen de la situation. Un examen qui met en évidence l'état flagrant de la stagnation. On dénombre à peine 16 projets opérationnels sur un total de 216 approuvés et ayant bénéficié d'une aire globale de 129 hectares. Par ailleurs, 37 projets seraient en cours de réalisation après… 22 ans d'atermoiements et d'indécision. M. O. T.