“Nous avons décidé de ne pas nous présenter devant le tribunal de Blida parce que nous sommes convaincus que l'utilisation de l'affaire El Khalifa Bank pour nous inculper relève exclusivement de considérations politiques et que nous ne voulons pas être associés au simulacre de justice qui nous a été préparé”, ont affirmé MM. Abdelouahab Keramane, ancien gouverneur de la Banque d'Algérie, et Abdennour Keramane, ancien directeur général de la Sonelgaz et ancien ministre de l'Industrie, dans une déclaration rendue publique hier. Ils sont inculpés dans l'affaire El Khalifa Bank. Et d'ajouter : “Le rejet par la Cour suprême des pourvois formulés contre l'arrêt de la chambre d'accusation du tribunal de Blida de juillet 2006 nous renvoyant devant le tribunal criminel est un pas significatif franchi dans la mise en œuvre d'une stratégie délibérée visant, depuis l'été 2004, à faire de Abdelouahab Keramane le bouc émissaire dans l'affaire El Khalifa Bank en le présentant comme le ‘complice' et ‘l'associé des malfaiteurs'…” Nous affirmons solennellement que les accusations portées contre nous n'ont aucun fondement et qu'elles sont le résultat d'une machination grossière, d'un montage préétabli et sans consistance. Les auteurs de la déclaration poursuivent en précisant : “Nous n'avons bénéficié ni de cartes de crédit, ni de prêt bancaire non remboursable, ni de don, ni d'aucun avantage, de quelque nature que ce soit, et l'instruction l'a amplement établi. Les enquêtes de moralité effectuées — qui ont édifié les magistrats instructeurs eux-mêmes —, ont pu vérifier que nous ne possédons ni terrain, ni immeuble de rapport, ni usine, ni exploitation agricole, ni fonds de commerce.(...) Aussi, nous ne voulons pas participer à une parodie de justice que constituerait un procès dans lequel nous serait attribué le rôle de bouc émissaire : celui classique, du cadre gestionnaire de l'Etat, sans protection parce que libre de toute allégeance.” R. N.