C'est à l'initiative de l'association Wissem qu'une journée d'information sur l'enfant handicapé mental a eu lieu hier à l'hôtel En-Nour, au Centre des affaires de Zéralda. En présence de médecins algériens et étrangers, cette rencontre avait pour objet de discuter des problèmes de la prise en charge de l'enfant handicapé mental dans notre pays. L'association Wissem œuvre pour la reconnaissance du handicapé mental et pour faire valoir son droit en tant que citoyen à part entière. C'est avec l'aide de psychologues et de bénévoles que cette association propose des ateliers de soins thérapeutiques basés sur une technique d'approche très particulière, comme l'équithérapie, l'utilisation du cheval et de l'équitation pour familiariser l'enfant avec le monde animal, ou encore l'art-thérapie et le sport-thérapie. Le constat a été fait par les professionnels et les parents de handicapé lors de cette journée : il y a un manque flagrant de structures d'accueil et de formation des encadreurs. A ce sujet, Mme Benkortbi Razika, présidente de Wissem, nous dira : “Il y a un gros problème de structure, les handicapés mentaux ont des difficultés à avoir des soins adaptés, comme l'extraction d'une dent. Il faut que le patient reçoive une anesthésie générale, ce qui est difficile à avoir. Un enfant handicapé mentalement n'est pas accepté par un jardin d'enfants, sa scolarité est un autre gros problème…” Intervenant sur le manque de moyens et de formation, le Professeur Laraba, chef de service de pédiatrie de l'hôpital de Bab El-Oued, exhortera les pouvoirs publics pour qu'ils s'impliquent davantage. Et d'ajouter : “Aujourd'hui, c'est la société civile qui s'implique le plus, il faut améliorer la qualité de la formation et donner plus de moyens aux structures. Beaucoup de handicapés mentaux ne sont pas détectés, donc mal pris en charge et cela porte préjudice aux patients.” La clôture de cette journée d'information s'est faite sur une note d'optimisme. La société civile, les parents, les bénévoles et les médecins demeurent mobilisés pour régler ce problème. M. O.