Dans un entretien paru dans l'édition d'hier du quotidien berlinois Der Tagesspiegel, Hans-Peter Briegel, l'ex-arrière gauche de la sélection allemande, nie s'être excusé auprès de l'Algérie pour le “match de la honte” qui avait opposé, lors du Mondial-82, l'Allemagne à l'Autriche, et dont le résultat, 1 but à 0, avait éliminé l'Algérie de l'épreuve. “Il n'y a rien de vrai” dans les affirmations du quotidien algérien Liberté — reprises du reste fidèlement de l'entretien original, dont nous détenons une copie, qu'il a accordé au quotidien émirati Al-Ittihad —, a déclaré Hans-Peter Briegel à la correspondante au Caire du journal berlinois Der Tagesspiegel. L'actuel sélectionneur du Bahreïn dément même avoir présenté des excuses à l'Algérie. Il va plus loin dans sa mauvaise foi en affirmant qu'il n'y avait qu'une seule question sur le sujet dans l'interview qu'il a donnée au journal émirati, alors qu'en réalité ce sont cinq questions qui lui ont été posées sur ce match et sur l'équipe nationale algérienne. L'intégralité de l'entretien peut être consultée par les lecteurs sur le site internet de ce quotidien, www.alittihad.co.ae, pour s'assurer de la véracité des passages rapportés par Liberté. On ne peut que s'interroger sur les raisons de cette volte-face, car il était tout à l'honneur de Briegel de reconnaître un fait historique dénoncé à l'époque par l'opinion publique sportive internationale. “À 1-0, il y a eu une espèce de pacte de non-agression car les deux équipes savaient qu'elles étaient qualifiées. C'était comme un accord tacite à un moment du match. Cela arrive lors de compétitions dans beaucoup de sport. Mais je ne sais rien d'un accord”, a-t-il déclaré au quotidien berlinois. Liberté n'a jamais parlé d'un accord avant le match, mais d'un accord tacite, comme il le dit si bien dans le passage. Quant aux excuses présentées, le texte original en arabe ne laisse planer aucun doute sur le sujet. K. ABDELKAMEL