À la veille de la reprise du championnat de première division, le président de la FAF et son homologue de la LNF, MM. Haddadj et Malek, ont réuni, hier matin, à l'hôtel Mercure, les présidents de club des divisions I et II. Lors de cette réunion ayant duré deux heures et demie, les premiers responsables du football algérien ont mis les points sur les “i”, histoire d'assurer une meilleure gestion de la compétition durant la phase retour devant commencer demain à travers les différents stades du pays. Visiblement outré par les dépassements enregistrés lors la première moitié de la compétition (déclarations incendiaires et accusations de corruption), le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Hamid Haddadj, a haussé le ton en menaçant de recourir à des sanctions sévères pour mettre un terme à ces dérapages nuisibles à la discipline dont le niveau ne cesse de régresser. En présence de neuf présidents de la division une (Hannachi, Zetchi, Lahlou, Hassani, Attia, Adnane, Allik, Medouar et Zahaf) et six patrons de club de seconde division, Haddadj s'est longtemps attardé sur l'arbitrage contre qui des critiques acerbes affluent de toutes parts. “Contrairement à ce qu'on le laisse entendre çà et là, il n'y a pas d'arbitres intouchables. Je sais que nos arbitres internationaux sont de plus en plus accusés. Croyez-moi, si ces accusations sont confirmées, ils seront sévèrement sanctionnés”, dira le patron de la fédération annonçant, dans la foulée, la création prochaine d'une commission spécialisée pour l'évaluation du rendement des directeurs de jeu. Il a exhorté également les hommes en noir à faire preuve de plus de rigueur à l'encontre des joueurs contestataires. Haddadj n'a pas omis, par ailleurs, de soulever le problème de la corruption en invitant les “accusateurs” à apporter leurs preuves. “On ne peut rester insensible à la propagation de ce phénomène. Nous saisirons désormais la justice afin que la lumière soit faite sur ce genre d'accusations de corruption contre nos arbitres. Les présidents de club se doivent d'aider les arbitres dans leur mission pour améliorer le niveau et le rendement des referees”, indiquera Haddadj qui est revenu, par ailleurs, sur la question du dopage. À ce titre, il avertira : “Les contrôles antidopages inopinés reprendront durant la phase retour. Les joueurs des sélectionnés en équipe nationale seront, eux aussi, durant leurs stages, soumis à ce type de contrôle. Le barème des sanctions est revu à la hausse. L'athlète contrôlé positif aux substances prohibées sera désormais suspendu pour deux ans au lieu de six mois. Le récidiviste est passible de la radiation à vie du mouvement sportif.” Pour sa part, Ali Malek, président de la Ligue nationale (LNF), est revenu sur la programmation critiquée par les présidents de club durant la phase aller. “Il n'était pas facile de gérer la compétition dans la mesure où plusieurs stades de la capitale étaient fermés”, a-t-il annoncé aux présents, avant de préciser : “Il faut noter aussi que la participation de nos clubs à la Ligue arabe n'était pas pour arranger notre mission. Mais je tiens à souligner que la LNF ne favorise aucun club au détriment d'un autre.” Haddadj reprendra, par la suite, la parole pour inviter les patrons de club à aider la LNF pour le respect du calendrier lors de la phase retour. Et afin d'assurer le respect de l'éthique sportive, le boss de la LNF annoncera la programmation des matches du championnat le même jour et à la même heure à partir de la 26e journée. Cette mesure avait été, rappelle-t-on, appliquée la saison passée. La prime du titre revalorisée En outre, le patron de la fédération révèlera la revalorisation de la prime décernée au vainqueur du championnat et son dauphin. Un sponsor s'est engagé, selon Haddadj, à octroyer une prime spéciale aux équipes concernées. Même si l'orateur a refusé de révéler l'identité du sponsor, de sources crédibles nous apprenons qu'il s'agit de Djezzy ou Ring Algérie. La prime du champion était, note-t-on, de l'ordre de 5 millions de dinars. K. Y.