Sur près de 7 000 affaires traitées par les services de la Gendarmerie nationale depuis 2000, une cinquantaine relève du parricide. Les infractions les plus courantes sont les menaces, les coups et les blessures volontaires. Environ 500 de ces infractions sont recensées chaque année. Les mœurs ont changé. Le “père fouettard” ne brandit plus le ceinturon. Son fils si. Aujourd'hui, les parents sont devenus les souffre-douleur de leurs enfants. Des gringalets sans foi ni loi n'hésitent pas à hausser le ton devant leurs géniteurs, les menacent et les insultent. Les plus odieux les battent, parfois jusqu'à ce que mort s'ensuive. Des statistiques de la Gendarmerie nationale retraçant les affaires de ces six dernières années recensent une cinquantaine de parricides. Parmi les auteurs, 4 sont des mineurs. Sur un total de 7 000 affaires, impliquant aussi des coups et des blessures volontaires, des menaces et des injures, 4 000 individus ont été arrêtés, dont plus de 150 de moins de 18 ans. Comment des enfants, surtout des adolescents peuvent-ils s'en prendre à leurs parents ? L'emprise de la drogue sur les jeunes est l'une des raisons que les gendarmes avancent pour expliquer les violences sur les ascendants. En tout état de cause, les résultats sont époustouflants. Parmi les infractions les plus courantes, les violences physiques et les menaces occupent une place prépondérante. Depuis 2001, environ 500 affaires sont traitées annuellement. Les parents, souffrant d'infirmité permanente, surtout les plus âgés, sont les victimes les plus exposées. À travers les statistiques, il apparaît clairement que les ascendants directs (pères et mères) ou indirects (grands-parents, oncles, tantes) n'ont plus honte à porter plainte contre leurs bourreaux. Sans doute, leur silence est devenu insupportable. Le code pénal prévoit des peines sévères contre les auteurs de parricide. Cependant, quant ils s'agit des autres infractions, l'identité des victimes importe peu aux magistrats. Cela s'explique peut-être par l'invraisemblance de telles violences. Pour les pouvoirs publics, l'attention est surtout tournée vers les enfants en vue d'assurer leur protection. Une loi vient d'être élaborée. Parmi ses dispositions, figure la possibilité de retirer aux parents violents ou négligents la garde de leurs enfants. Singulièrement, de nombreux parents devenus trop vieux et encombrants sont jetés à la rue par leurs enfants. Beaucoup atterrissent dans les auspices sous tutelle du ministère de la Solidarité. Face à la déferlante des fonctionnaires, ce département pense à élaborer une loi qui protège aussi les personnes âgées et défend leurs droits. S. L.