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Négociations toujours en cours entre Sonatrach et l'américaine KBR Réalisation du train géant de Skikda d'un coût estimé entre 2,5 et 3 milliards de dollars
Les discussions doivent être finalisées en principe à la fin du 1er trimestre de l'année en cours. “Les négociations se poursuivent entre Sonatrach et le consortium Kellogg Brown and Root-JGC pour la réalisation du train géant de Skikda”, a confié un responsable de la compagnie pétrolière nationale. Il s'agit, rappelons-le, d'une usine de liquéfaction de gaz d'une capacité de 4 millions de tonnes/an qui doit remplacer les trois unités perdues lors de l'explosion de janvier 2004 survenue dans le complexe GL 1 K. Le coût de cette installation géante est estimé entre 2,5 et 3 milliards de dollars. À comparer avec le montant de l'indemnisation du sinistre versé par les réassureurs : seulement 500 millions de dollars. Cependant, la capacité de cette nouvelle usine représente le double de celle des trois unités perdues (3 milliards de mètres cubes/an de gaz). Ces discussions ont pris du temps. Compte tenu de l'envergure de ce projet, les deux parties veulent s'entourer de garanties contre les différents risques. Sonatrach en particulier tient à avoir toutes les garanties que l'installation et les équipements soient aux standards internationaux. Autre point d'achoppement : une demande plus forte que l'offre. En effet, explique-t-on, on est en présence de peu de constructeurs en face d'une centaine de projets dans le monde. Ce qui laisse suggérer que les compagnies qualifiées, qui se comptent sur les doigts d'une seule main, ont le choix entre plusieurs projets. Résultat des courses : on assiste à un glissement dans le planning des travaux. Cette installation devait être réceptionnée en 2009-2010. Elle sera réceptionnée plus tard. En effet, la durée des travaux est estimée à 4 ans. La fenêtre d'opportunité de 2008 est ainsi ratée. À cette échéance, on assistera à une montée de la demande internationale de GNL. Sonatrach devra donc se concentrer sur une autre fenêtre d'opportunité, tablant sur la croissance des exportations de gaz naturel au cours des trois prochaines années, via les cordons ombilicaux existant en Europe et les gazoducs Medgaz et Galsi. Aucune date-butoir n'est fixée pour ces discussions. Mais on s'attend à ce que les négociations soient bouclées au plus tard à la fin du 1er trimestre 2007. À noter que les deux compagnies ont des références en Algérie. Sonatrach leur a confié d'importants projets. La première, américaine, Kellogg Brown and Root, appartenant au groupe Halliburton, a réalisé notamment la rénovation de complexes de liquéfaction durant les années 1990. La japonaise JGC, elle, a réalisé des usines de GPL pour le compte de Sonatrach. Ainsi les exportations de GNL de l'Algérie vont se stabiliser, en principe autour de 25-26 milliards de mètres cubes/an jusqu'à la réception des deux trains géants prévus : le premier à Arzew en partenariat avec Repsol dans le cadre du projet intégré de Gassi Touil, le second à Skikda, au profit de Sonatrach seule. Le contrat, qui doit être attribué au consortium, est appelé EPC. En clair, ce dernier doit effectuer les études d'ingénierie, procéder à l'achat des équipements et réaliser la nouvelle usine de liquéfaction de Skikda. N. Ryad