Le gouvernement turc a promis, hier, qu'il ferait “tout le nécessaire” pour trouver et punir les meurtriers du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, bête noire des cercles nationalistes pour ses propos sur le génocide arménien, abattu la veille à Istanbul par un inconnu. “Les auteurs n'échapperont pas à la justice”, a déclaré le Premier ministre lors d'un meeting politique à Kizilcahamam, près d'Ankara. “Les autorités feront tout le nécessaire pour amener devant la justice l'auteur, ceux qui ont planifié le meurtre ou l'ont commandité”. Le ministre de l'Intérieur Abdulkadir Aksu, venu s'enquérir de l'avancement de l'enquête à Istanbul, a déclaré que trois personnes, interpellées vendredi soir en relation supposée avec le meurtre, avaient été relâchées, a rapporté l'agence de presse Anatolie. Hrant Dink, le directeur de la publication de l'hebdomadaire bilingue turc-arménien Agos, a été abattu de trois balles dans la tête et la gorge, devant les locaux de son journal, à Sisli, en plein centre de la rive européenne d'Istanbul. Le gouverneur d'Istanbul Muammer Guler avait annoncé dans la soirée que trois suspects avaient été interpellés.