L'augmentation touchera 500 000 salariés. La mise en application de la convention collective cadre signée conjointement par l'UGTA et le patronat est soumise à un dispositif que mettra en œuvre l'Inspection du travail. Cette décision a, d'ores et déjà, pris effet, mais elle se généralise progressivement. Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), M. Boualem Merrakech, est à ce propos optimiste quant à son application généralisée dans peu de temps. Selon lui, la CAP a finalisé une étude sur l'ensemble de la structure salariale et la relation entreprenariale. C'est ce qu'il appelle une réflexion à long terme sur cette question où des aspects liés aux salaires, à la classification et aux catégories sont abordés. Les propositions de cette organisation, qui tiendront compte de l'inflation et le coût de la vie, seront ainsi, indiquera M. Merrakech, faites au partenaire social. Quant aux conventions de branches, le président de la CAP avoue qu'elles ne sont pas encore appliquées. “Nous sommes pour un pouvoir d'achat conséquent, mais il doit être lié obligatoirement à la production et à la productivité”, affirmera-t-il. Les augmentations, estimées entre 15 et 20%, décidées par les deux partenaires, toucheront, selon lui, quelque 500 000 employés affiliés aux organismes de la Sécurité sociale. La CAP suggère l'identification et la définition de l'ensemble des catégories professionnelles, placer chaque travailleur dans une classification afin de lui spécifier un salaire conséquent. “Une fois par an, nous étudierons le phénomène de l'inflation pour apporter ensuite les correctifs nécessaires”, ajoutera M. Merrakech. La prise en charge des allocations familiales par le patronat est, précisera le président sur les ondes de la radio Chaîne III, un volet parmi tant d'autres qui font l'objet de discussions avec les pouvoirs publics. Il accueille avec satisfaction le projet de l'Etat qui envisage de consacrer toute une stratégie pour le secteur de l'industrie en Algérie. Il a souligné que cette nouvelle vision contribuera à réduire un tant soit peu l'indépendance de l'économie nationale des hydrocarbures. Ce qui améliorera aussi, a-t-il expliqué, la production nationale soit en quantité soit en qualité. “Nous soutenons cette vision lointaine. Cette stratégie rapproche davantage nos points de vue sur l'économie. Avec cette action et le pacte économique et social, nous sommes sur la bonne voie pour le développement du pays”, a-t-il renchéri. La mise en œuvre du pacte économique et social a, selon lui, déjà débuté avec l'étude des mécanismes nécessaires à son application. De par les revendications des entreprises consacrées dans le document, le pacte constitue, avouera M. Merrakech, un grand acquis et une sérieuse avancée pour le développement du pays. Badreddine K.