De leur usage, découlera une augmentation salariale moyenne de 3500 à 4000 dinars. Aucune convention de branche n'est encore appliquée. Certaines sont soumises à l'inspection du travail pour signature, tandis que d'autres sont au niveau des fédérations de l'Ugta ayant pris part au marathon des conciliabules avec les SGP. Sidi-Saïd reconnaît que leur application nécessitera une véritable besogne de fourmi, mais plutôt une corvée auprès des employeurs du secteur privé. Certaines de ces conventions sont d'ores et déjà confortées par le paraphe de l'inspection du travail conformément à la loi 90-11. La bataille actuelle, à en croire Sidi-Saïd, consiste à faire appliquer ces conventions. De leur usage, découlera une augmentation salariale moyenne de 3500 à 4000 dinars. Sidi-Saïd Abdelmadjid se souvient, enfin, et déclare que «Nous avons un engagement auprès des travailleurs». Mais, cet engagement demeure encore noir sur blanc. A cette critique, il exclut qu'il y ait le moindre retard, mais se débarrasse illico presto du dossier et le confie aux inspecteurs du travail. C'est à ces derniers, mais aussi aux syndicalistes, de frapper aux portes des employeurs afin d'imposer l'exécution de cet engagement. Est-il si aisé auprès des patrons privés? A cette interrogation, le patron de l'Ugta n'a fait que hausser les épaules. Et de lâcher le morceau par la suite, mais difficilement: «Ce n'est pas si facile, mais c'est à l'inspection du travail de faire appliquer la loi.» Cela sous-entend que la balle est désormais dans le camp de Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Ce dernier avait adressé une note à tous les inspecteurs de wilaya, afin de «veiller» à l'application des mesures contenues dans les conventions de branche. Les deux secteurs, public et privé, sont concernés. Conscient que la bataille de l'exécution au niveau du secteur privé est rude, le ministre avait exigé une «attention particulière» au niveau des entreprises privées. Il faudra s'attendre à une nouvelle séance de dialogue avec les patrons pour l'application des conventions de branche. Les patrons privés sont perçus comme étant des hors-la-loi avérés. Les inspections du travail, quant à elles, sont réduites, depuis quelques années, à de simples cellules d'écoute. Désormais, «à chacun d'assumer ses responsabilités», dira, tout simplement, le patron de l'Ugta. Sidi-Saïd annonça aussi que les travailleurs verront, à la fin du mois de janvier, leurs comptes gonflés à la faveur de la mise en application d'un Snmg à 12.000 dinars. Une décision prise lors de la 12e tripartite de septembre 2006. L'Ugta, rappelons-le, avait fait marche arrière sur un Snmg à 15.000DA, une recommandation issue du 10e congrès du syndicat. La préoccupation actuelle du travailleur est de voir arriver les augmentations promises. Contrairement au secteur privé, les choses vont plus vite, semble-t-il, pour celui de la Fonction publique. Des groupes de travail ont été installés, hier, afin d'élaborer des avant-projets de statuts particuliers et la nouvelle grille des salaires. Sidi-Saïd a annoncé la confection de quelque 43 statuts particuliers avant le 31 mars 2007. Une fois les avant-projets prêts, ceux-ci ainsi que la nouvelle grille des salaires, seront soumis, à en croire le patron de l'Ugta, au gouvernement pour étude. Il s'agit «de l'avenir d'un million et demi de fonctionnaires» fera savoir Sidi-Saïd, soulignant que l'Ugta «est tenue par l'obligation de résultat». Quant à l'application des conventions signées avec les SGP et le patronat, Tayeb Louh et Sidi-Saïd, doivent assumer pleinement leurs responsabilités. Ils sont assurément au pied du mur. Quant au patron de l'Ugta, cela s'avère être aussi un enjeu de taille pour aller, la tête reposée, vers le 11e congrès de son syndicat.