De nouvelles restrictions dans la distribution de l'eau potable viennent d'être mises en œuvre par l'unité ADE, et ce, en raison du tarissement de la réserve du barrage de Sidi Abdelli qui alimente la région. Le manque d'eau potable est devenu un véritable problème pour les habitants du chef-lieu de wilaya, à tel point que la situation est devenue insupportable pour s'en approvisionner. Les plus touchées par ce nouveau programme de distribution de 1 jour sur 3 avec une plage horaire de 4 heures, sont indéniablement les populations des quartiers de la zone I : haï El Houria, Sidi Yacine, la Bremer, haï El Badr, Madina El Mounaoura, Sakia Hamra, la Cité police, le centre-ville et Makam Chahid. La zone II : haï Benhamouda (deuxième tranche), haï Larbi-Ben-M'hidi (Mexique), et la zone III : Ex-Gambetta, Maçonnais, Sidi Djillali, CPR et le Rocher sont dans la même situation. Dans la plupart de ces quartiers, le liquide rare ne parvient dans leurs foyers qu'une heure ou deux au mieux.“Nous sommes constamment tenus de guetter de jour ou de nuit l'arrivée de l'eau dans les robinets sans être sûr de pouvoir faire les réserves et cela peut prendre des heures et des heures. Des fois, la chance nous sourit : après des heures passées à épier le bruit de la pression que dégagent les robinets, à partir de là, c'est le branle-bas et la course contre la montre avant que les robinets ne cessent de couler”, nous dira un habitant de Sidi Yacine. De leur côté, les responsables de l'unité ADE ont confié que la crise qui se profile à l'horizon sera vraisemblablement difficile à gérer et demeurera tributaire de l'augmentation du débit et des capacités de remplissage des stations de stockage par de fortes précipitations et, notamment, de celui de Sidi Abdelli. Selon la même source, ce barrage fournissait auparavant 30 000 m3. Les apports ont baissé pour atteindre 20 000 m3/jour puis à 10 000. À ce sujet, l'on apprend que “les besoins réels de la wilaya sont estimés à 59 000 m3/jour, alors qu'actuellement nous ne disposons que de 14 158 m3 qui proviennent des forages de Ténira et Sidi Ali Benyoub et ce, après la baisse des réserves du barrage de Sidi Abdelli”. Notre source précise encore que les forages mis à la disposition de l'agence ne fournissent pas la quantité voulue. Et pour contrecarrer cette crise, les responsables de l'ADE songent, dès à présent, aux moyens qu'il faut mettre en œuvre pour entreprendre, d'une part, les travaux de réfection du réseau AEP défectueux et les fuites signalées par les citoyens en plusieurs endroits et, d'autre part, sensibiliser la population sur la nécessité de préserver ce précieux liquide. B. AZIZ