Le DG de l'ENTV s'est prononcé, hier, à l'occasion de la deuxième journée du séminaire sur le journalisme dans le monde arabo-musulman organisé au siège de la Fondation Friedrich-Ebert à Alger, pour l'ouverture du champ audiovisuel en Algérie. “Je suis de ceux qui appellent à l'ouverture du champ audiovisuel au privé. La concurrence doit être de mise dans ce secteur”, a-t-il affirmé. Une assertion qui prend ouvertement le contre-pied des déclarations de Hachemi Djiar, ministre de la Communication, qui a assuré, il y a quelques jours, que “l'Algérie n'est pas encore disposée à ouvrir son champ audiovisuel”. Pour HHC, “l'Algérie ne peut en aucun cas se payer le luxe d'être en marge de la dynamique de l'ouverture de l'audiovisuel qui traverse actuellement les pays du Maghreb (le Maroc, la Tunisie et même la Mauritanie)”. À ses yeux, “il y a lieu de revoir le cahier des charges de la Télévision algérienne dans le sens du renforcement de ses prérogatives de service public”. Les autorités ne nous ont donné aujourd'hui qu'une acceptation formelle mais pas de réponse officielle. Il nous faut une étude sur la stratégie de communication en Algérie. Mais ni les autorités ne peuvent, à elles seules, imposer cette stratégie ni la corporation, seule aussi, ne le peut. Il y a nécessité d'instaurer un cadre pour l'évaluation d'une part, et la formation d'autre part”, a-t-il ajouté. Concernant la presse, HHC a indiqué que “le temps est venu pour que la presse se donne une ligne éditoriale beaucoup plus professionnelle que militante. Elle doit cesser d'être le porte-drapeau d'un courant politique. Pour sa part. Quant à Aidan White, secrétaire général de la FIJ, il a fait part aux présents du contenu de son entrevue avec le ministre de la Communication, M. Hachemi Djiar. “À écouter le ministre, la situation de la presse en Algérie est très bonne et tous les efforts sont déployés pour assurer les plus grands moyens aux journalistes. Mais il y a lieu de reconnaître que les conditions d'exercice du métier en Algérie sont meilleures que dans les autres pays arabes. Nous avons parlé de la nécessité pour les professionnels des médias de se doter d'organisations de journalistes, d'éditeurs pour engager un dialogue franc et honnête. On a aussi abordé la question de la dépénalisation du délit de presse en demandant l'annulation d'un certain nombre de jugements contre les journalistes. M. Djiar nous a assurés que son département s'attelle à l'élaboration du statut de journaliste. Nous avons décelé une bonne disposition pour créer un mécanisme de dialogue.” Et de poursuivre : “Le rôle de notre fédération est d'avoir des échanges francs avec les autorités.” A. C.