Au top de 12 heures au niveau de la Grande-Poste, les Algérois, convaincus ou obligés, ont observé une minute de silence en signe de solidarité avec le peuple irakien. L'initiative revient au gouvernement qui a appelé, jeudi dernier, tout le peuple algérien a exprimé sa solidarité et son “refus de l'agression”. Au moment où les sirènes ont retenti, la circulation automobile et piétonnière a été interrompue sous “le bon œil” des agents de la circulation qui ont veillé au respect de la minute de silence. Un laps de temps très court, en effet, que chaque passant gardera, cependant, en mémoire comme un moment magique. L'image très forte d'une partie de la ville totalement immobile. Les conducteurs ont à leur tour pris la peine de sortir de leur véhicule pour “la minute”. Très révélateurs aussi les témoignages recueillis peu avant cette manifestation. La plupart des gens interrogés ignoraient totalement qu'il était question d'une minute de silence. D'autres estimaient qu'il était totalement incrédule de croire que de pareils comportements pouvaient aider en quoi que ce soit le peuple irakien et que la solidarité se situait à un tout autre niveau. D'autres ne cachaient guère leur volonté de voir l'Algérie prendre part à cette guerre de manière plus concrète et se disaient prêts à se porter volontaire. Des avis partagés qui se rejoignent, en définitive, pour démontrer toute l'attention que prêtent les Algériens à cette guerre. Une guerre que chacun appréhende, certes, à sa manière, mais que tous suivent de très près. “Je suis abasourdi d'entendre que les raids anglo-américains ont déjà fait plus d'une cinquantaine de morts”, nous dit un jeune approuvé par ses amis qui, unanimes, condamnent la guerre. N. S.