La Maison-Blanche doit transmettre aujourd'hui au Congrès un rapport selon lequel Israël a violé des accords sur les exportations d'armes en utilisant des bombes à fragmentation de fabrication américaine au Liban l'an dernier, a rapporté hier le New York Times. À moins d'une initiative du Congrès, il revient au président George W. Bush d'imposer ou non des sanctions à Israël, une éventualité qui paraît peu probable, ajoute le quotidien américain. Selon le rapport destiné au Congrès, Israël a reconnu avoir largué des milliers de munitions à fragmentation sur le Liban lors du conflit de l'été dernier, écrit le journal. Mais l'Etat hébreu nie avoir violé des accords passés avec les Etats-Unis, ajoute le New York Times citant le département d'Etat américain. Selon les Nations unies, Israël a lancé plus d'un million de bombes à fragmentation lors du conflit, entre le 12 juillet et le 14 août 2006, en réponse aux attaques du Hezbollah. Les munitions à fragmentation comprenaient des obus d'artillerie, des roquettes et des bombes larguées par des avions, dont beaucoup avaient été achetées il y a plusieurs années aux Etats-Unis, a précisé un responsable américain au Times. La législation américaine interdit l'utilisation d'armes de ce type sur des zones civiles, mais Israël affirme ne pas avoir visé la population et l'avoir prévenue à l'avance des bombardements par des tracts. Le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, a déclaré que le Congrès serait informé du rapport aujourd'hui et que l'Administration américaine débattait encore sur le fait de savoir si Israël avait violé les accords sur les exportations d'armes. Des sanctions éventuelles pourraient inclure une interdiction de vendre à Israël des bombes à fragmentation, une mesure prise il y a 25 ans par l'Administration Reagan après l'invasion du Liban de 1982 et restée en vigueur pendant six ans. R. I./Agences