Réunie mardi sous la présidence de la députée britannique du Parti libéral, la Baronne Nicholson de Winterbourne, la commission des affaires étrangères du Parlement européen a assuré que la composition de la délégation ad hoc n'était pas négociable et qu'elle continuera à demander la concrétisation de cette mission au Sahara occidental. Devant la détérioration de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, le Parlement européen (PE) a réaffirmé son intention de continuer à exiger d'envoyer une délégation ad hoc au Sahara occidental pour s'enquérir de la situation dans les territoires occupés. Cette nouvelle demande intervient après que Rabat eut refusé d'accueillir en 2006 une mission parlementaire européenne, sous prétexte que la composition de la délégation n'était pas neutre. En effet, le Maroc s'est rétracté et refusé à cette délégation l'accès au Sahara occidental sous occupation marocaine, après avoir accepté dans un premier temps le principe de cette mission. Le président sortant du Parlement européen, l'Espagnol Josep Borell, avait adressé une lettre officielle de protestation au gouvernement marocain. De son côté, la commissaire européenne chargée des relations extérieures s'est elle aussi engagée à demander au royaume alaouite de revoir sa position. Pour rappel, le Parlement européen a adopté une résolution en octobre 2005 condamnant les violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis et réaffirmant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, et institué une commission ad hoc pour s'informer de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental et en faire rapport. Cette fois-ci, c'est la commission des affaires étrangères qui s'est réunie avant-hier sous la présidence de la députée britannique du Parti libéral, la baronne Nicholson de Winterbourne, qui a assuré que la composition de la délégation ad hoc n'était pas négociable et que la commission du Parlement européen continuera à demander la concrétisation de cette mission au Sahara occidental. Au cours de cette réunion, le président de la commission ad hoc, Ioannis Kassoulides, qui a déjà mené sa mission en 2006 dans la région, a rappelé que sa mission dans les territoires occupés avait été acceptée dans un premier temps, avant d'être annulée sine die par les autorités marocaines. Il faut dire que cette requête risque de contrarier sérieusement les plans de Rabat, qui est en train de peaufiner son projet d'autonomie, avant de le présenter en avril prochain à l'ONU. Dans ce cadre, Mohammed VI a ordonné la tenue de réunions au cabinet royal de différentes réunions avec le Premier ministre, Driss Jettou, le président de la Chambre des représentants, Abdelouahed Radi, le président de la Chambre des conseillers, Mustapha Oukacha, et le président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas), Khalli Henna Ould R'chid, en vue d'informer ces hautes personnalités de l'état d'avancement de l'élaboration dudit projet d'autonomie et de recueillir leur avis à ce sujet. D'autres réunions similaires ont eu lieu les 29 et 30 janvier, après que les partis politiques et le Corcas eurent soumis au roi leurs mémorandums et conceptions sur la question. K. ABDELKAMEL