Le ministre de la Communication a présenté, hier, au Conseil de gouvernement sa stratégie pour relancer le secteur dans le but de la refondation du système national d'information et de communication, à l'effet de corriger les insuffisances, selon le communiqué du conseil. Comme enjeu politique, économique et social, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de la modernisation du secteur de la communication, afin de “se ménager une place dans la société de l'information”. Cette stratégie est assise sur “une gestion prospective et participative de la communication à même de libérer les initiatives et les énergies des professionnels du secteur pour leur permettre de prendre la mesure des menaces pesant sur l'avenir des médias nationaux et d'évaluer l'impact et les risques d'un environnement mondialisé”. Evidemment, il a insisté sur la nécessité d'adapter la communication au contexte national, aux grands dossiers et à la “reconstruction de l'identité nationale dans le respect des valeurs fondatrices, de renforcement de la citoyenneté et de la promotion du civisme”. Dans le cadre de la promotion de la liberté de la presse, le ministre prévoit la révision du dispositif d'aide à la presse écrite, son adaptation aux standards internationaux. Il a annoncé la mobilisation de moyens pour la formation et le perfectionnement pour les professionnels. Par ailleurs, le secteur privé sera encouragé dans la production des programmes radiophoniques et télévisuels pour préparer l'émergence d'une industrie nationale en la matière. Enfin, une opération de mise à niveau des médias publics sera engagée à l'effet d'apporter plus de rigueur pour les amener à mieux assurer leur mission de service public. Le Conseil de gouvernement a, par ailleurs, examiné et adopté un décret exécutif relatif à la gestion des actifs résiduels des entreprises publiques autonomes et non autonomes dissoutes et des actifs excédentaires des entreprises publiques économiques et des actifs disponibles au niveau des zones industrielles, présenté par le ministre des Finances. Le texte prévoit la remise par les liquidateurs concernés, aux services des domaines, des actifs résiduels des entreprises publiques dissoutes sans aucune contrepartie financière et la récupération par l'Etat des actifs excédentaires détenus par les EPE en activité et non objectivement nécessaires à leurs activités. Une structure sera créée pour la gestion de ce dossier. La cession ou la concession des terrains s'effectuera sur la base de cahiers des charges. Le Conseil de gouvernement a examiné et adopté un décret exécutif portant application fixant les conditions et modalités de concession et de cession des terrains relevant du domaine privé de l'Etat. Ce texte a pour objet de préciser la répartition géographique devant présider aux choix du mode de concession à retenir, à savoir les enchères publiques ou le gré à gré, et de fixer le cadre juridique des assiettes foncières concernées par chaque procédure. La concession prévue est de 20 ans renouvelables. R. N./APS