Le premier responsable du secteur de la communication a dévoilé, mercredi, devant les membres du gouvernement réunis en conseil, les grands axes de sa stratégie de "refondation" du système national d'information et de communication, "à l'effet de corriger les insuffisances" constatées à la suite d'"un diagnostic exhaustif de la situation". Il s'agit de nouvelles dispositions que compte prendre son département ; celles-ci cibleront aussi bien le secteur privé que public et porteront sur "la promotion de la liberté de la presse" et le "développement du service public de l'information". Ainsi, à travers des mécanismes multiformes et la révision du dispositif réglementaire et législatif existant, la presse écrite bénéficiera de mesures incitatives à même d'assurer son développement et sa mise à niveau. Selon le ministre, tous les professionnels des médias auront l'opportunité de recevoir "une formation et un perfectionnement de qualité", et le gouvernement veillera à "la mobilisation des moyens nécessaires" à cet effet. Une mesure qui entre dans le cadre du développement et de la consolidation de l'expérience de la pluralité médiatique. Il a également affirmé qu'une opération de mise à niveau des médias publics sera engagée à "l'effet d'apporter plus de rigueur dans leur gestion et d'améliorer leurs performances pour les amener à mieux assurer leur mission de service public au bénéfice des citoyens". L'amélioration de la communication des pouvoirs publics en direction des citoyens et de l'étranger figure également parmi les priorités du ministre de la Communication qui compte mettre en place, à travers toutes les institutions, des cellules de communication "plus dynamiques". Il est à noter que M. Djiar n'a fait aucune référence au dossier de l'ouverture du champ audiovisuel qui fait couler beaucoup d'encre depuis quelque temps ; et pourtant cette question, avait été tranchée par le ministre lors de son passage au Forum de l'ENTV, en indiquant que cette option "n'est pas à l'ordre du jour". En revanche, il propose une formule intermédiaire : encourager le secteur privé dans "la production des programmes radiophoniques et télévisuels pour préparer l'émergence d'une industrie nationale en la matière, et jeter les bases d'un paysage audiovisuel national ouvert sur la modernité et sur les aspirations légitimes des citoyens", tout en prenant le soin de préciser que cela se fera "dans le cadre du respect des droits et devoirs de chacun, expressément prévus par la loi".