Après sa confrontation avec son accusatrice, vendredi dernier, Cheb Mami a été mis hier après-midi en liberté provisoire après avoir versé une caution. À sa sortie de la prison de la Santé, le prince du raï a été accueilli par des proches ; il s'est refusé à “toute déclaration pour le moment”, selon l'APS. Finalement, il aura passé un peu plus de trois mois en prison avant qu'il bénéficie de la liberté provisoire à la grande satisfaction de son collectif d'avocats. Interpellé le 26 octobre 2006 à l'aéroport d'Orly, Cheb Mami a été directement mis en examen par le juge d'instruction du tribunal de Bobigny. Il a été arrêté suite à une plainte pour violences volontaires, séquestration et menaces déposée par la photographe Isabelle Simon qu'il avait rencontrée lors d'un concert au Caire en 2005. Mohamed Khelifati, de son vrai nom, âgé aujourd'hui de 42 ans, a clamé son innocence depuis son interpellation, mais le juge a refusé sa demande de liberté provisoire, jusqu'à hier. Selon l'accusation, la plaignante était enceinte et conduite à Alger où elle a été reçue dans une villa en présence de son manager, Michel Lévy, et de son fondé de pouvoir, Kader qui aurait fait venir deux médecins pour lui faire un curetage. Le bébé serait de Mami et il voulait s'en débarrasser. Cheb Mami a déclaré qu'il ne se trouvait pas à Alger au moment des faits. La photographe repart à Paris et accouche d'une fille âgée aujourd'hui de huit mois, et dépose plainte contre le chanteur. Si cette liberté provisoire est un soulagement, il n'en demeure pas moins que Mami est toujours poursuivi dans cette affaire. D'autant aussi que la justice ne semble pas avoir tenu compte des antécédents de la plaignante qui a déjà accusé un autre chanteur de faits similaires. D. B./APS