Les familles ayant fui la région durant la décennie noire vers d'autres cieux plus cléments sont de retour. Un ambitieux programme de construction de logements ruraux pour fixer ces populations a été lancé en appui. Il a permis à la commune de bénéficier d'un quota conséquent de 275 logements dont 230 parmi eux connaissent un taux d'avancement des travaux de 50%. Après la parenthèse de la décennie 1990 marquée par un terrorisme qui a tétanisé l'effort du développement local, l'heure est à la reconstruction dans la commune de Harmlia, daïra d'Aïn Kercha, wilaya de Oum El Bouaghi. Les familles ayant fui la région, 15 ans durant, entament leur retour dans leurs mechtas. À cet effet, on assiste au lancement d'un ambitieux programme de construction de logements ruraux pour fixer ces populations. La commune a bénéficié dans ce cadre d'un quota conséquent de 275 logements dont 230 parmi eux connaissent un taux d'avancement de 50 %. Avec plus de 8 000 habitants répartis à travers trois mechtas sur une superficie dépassant les 140 km2, la commune de Harmlia, qui se situe à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de wilaya, dispose de plusieurs atouts. Ainsi, avec une superficie agricole utile de 7 600 hectares dont 600 irrigués, Harmlia dont la première vocation est agro-pastorale, dispose de potentialités maraîchères importantes à l'exemple de la culture de la tomate atteignant des pics de production remarquables, à tel point que les producteurs éprouvent les pires difficultés pour l'écoulement de leurs récoltes. À l'agriculture prometteuse s'ajoute l'activité de l'élevage avec un cheptel constitué de plus de 12 000 têtes entre ovins, bovins et caprins qui disposent de près de 500 hectares de parcours. Bien que possédant un important nombre de puits individuels, la position géographique jouxtant au sud-ouest la Sebkha fait que la majorité de ces sources présente une eau salée. À ces atouts, se greffe un cadre de vie des plus archaïques. Alors que le gazoduc y passe à quelque 500 mètres de la localité, les habitants attendent toujours l'arrivée de cette source d'énergie qu'est le gaz de ville afin d'atténuer le calvaire de la recherche du gaz butane, particulièrement durant la saison hivernale. S'agissant du social, la commune accuse un grand déficit en infrastructures de santé publique puisqu'elle ne dispose que de deux salles de soins, l'une au chef-lieu de commune et l'autre à mechta Tattoubt. Une situation exacerbée par l'absence de médecins et le manque d'équipements. D'où, l'obligation contraignante de l'évacuation des patients soit vers Aïn M'lila, soit vers Aïn Kercha dans des conditions difficiles à cause de l'état des routes. Ces dernières constituées essentiellement d'une vingtaine de kilomètres de chemins communaux, nécessitent des travaux de revêtement. Le CW6, reliant la RN3 à la RN100, via Harmilia et Ouled Zouaï, nécessite, lui aussi, des travaux de rénovation. Chez les responsables communaux, on nous annonce l'allocation d'une enveloppe de plus de 10 milliards de centimes pour la rénovation des routes. Pour l'eau potable, les choses semblent bouger. À la faveur du plan communal de développement pour l'année 2006, la commune a concrétisé de nombreuses opérations pour l'alimentation des mechtas de Draâ Benabderrahmane et Ouled Hariz. Il est question durant les prochaines semaines de la dotation de la mechta de Tattoubt d'un réservoir d'une capacité de 80 m3. Par ailleurs, des opérations sont en cours dans le cadre de l'électrification des cités sud et de 30 logements situés au chef-lieu de commune. Afin d'atténuer le taux de chômage dans cette localité, sur la centaine de locaux à usage professionnel prévus, 42 ont été déjà attribués dans l'attente du reste. En matière de filet social, la commune a bénéficié de 827 postes dans le cadre des différents dispositifs d'aide à la création de l'emploi. Pour l'éducation nationale, la localité est dotée de 4 écoles, dont 2 au chef-lieu de la commune, pour un nombre d'élèves scolarisé dans le primaire qui dépasse le millier. Ces derniers sont pris en charge totalement par les 4 cantines servant plus de 900 repas par jour. Le cycle moyen est doté, lui, de 2 CEM, les élèves du secondaire sont quant à eux scolarisés à Aïn Kercha située à 6 kilomètres. K. Messaâd