12 000 dossiers ont été déposés par des familles ayant fui leurs habitations de fortune en raison de la situation sécuritaire. La stabilité les incite au retour et à la construction de logements décents. Dans l'optique des premiers objectifs s'articulant autour de la revitalisation des espaces agricoles et ruraux, de la stabilisation des populations rurales et du retour de celles ayant fui les agglomérations isolées ou touchées par l'insécurité, 8 500 logements ruraux ont été lancés, depuis le 24 avril dernier, à travers toute la wilaya de Batna, nous apprend le wali. Sur les 12 000 dossiers inscrits dans le cadre du dispositif de développement rural qui prévoit l'octroi d'une aide financière à l'aménagement, l'extension d'une habitation ou la construction d'un logement rural, 8 485 demandes ont été validées et leurs postulants ont obtenu la décision d'éligibilité du permis de construire, conformément à la réglementation en vigueur. Un responsable de la Dlep de la wilaya de Batna, interpellé à ce sujet, rappelle que “le 21 juin 2005, deux sous-commissions constituées se sont prononcées, après les vérifications d'usage, sur la recevabilité des dossiers d'aides et ont décidé, d'un commun accord, de signer et de notifier 8 485 décisions d'attribution de logements sociaux”. Interrogé sur les motifs du rejet de certains dossiers, notre interlocuteur indique que “3 515 demandes ont été rejetées, car elles ne remplissaient pas les conditions d'éligibilité”. Le même responsable révèle, par ailleurs, que jusqu'au 31 décembre 2005, sur les 1 800 logements ruraux inscrits dans le programme de 2005, 980 logements ont été lancés… Concernant les recours formulés par les citoyens, il nous fait savoir que “sur les 78 logements ruraux qui ont fait l'objet de recours, 8 seulement ont été certifiés”. Par ailleurs, un problème fondamental qui perdure est à signaler. Certains citoyens désireux de bénéficier de cette aide sont mal informés des conditions d'éligibilité liées à ces aides. Ils se considèrent comme des victimes, étant donné que leurs demandes n'ont pas été prises en considération. D'ailleurs, il a été constaté, selon les déclarations de certains fellahs qu'on a rencontrés, que le montant de l'aide octroyée, fixée entre 400 000 et 500 000 DA, est jugé insuffisant. Ces derniers souhaitent que l'Etat revoie ce montant à la hausse. Belkacem Boumaïla