Avec le retour de la sécurité, les familles, ayant fui la région de Harbil touchée durant la décennie noire, reviennent chez eux. La commune commence à enregistrer le retour des anciens fellahs dans leurs villages, qui reprennent progressivement leurs activités. Durant leur exil, nombre d'entre eux occupaient des gourbis et des garages qu'ils payaient au prix fort dans les centres urbains. Des villages de la commune, située à 70 km au nord du chef-lieu de la wilaya, tels Mgarba, Ksantina, Meriana, Mwassa, Beggat, Elgourt, Boumakhlouf, Atoubou ou encore Ouled Rezzoug ont largement payé. « Harbil a été fortement touchée par le terrorisme. On a enregistré plus de 50 morts et une trentaine de blessés, sans compter l'horreur vécue par les habitants de la commune de jour comme de nuit », dira le P/APC. « La plupart des familles ont déserté les lieux et cédé la place aux autres. Mon frère a été victime des groupes armés. Ils lui ont arraché les dents, il a vécu durant trois jours des moments pénibles. Tout le monde se souvient de cette pénible période », dira un citoyen. Maintenant, avec la stabilité qui revient, la vie reprend lentement ses droits. L'heure est à la reconstruction. Des aides sont allouées à cette tâche avec en sus un programme de logement rural. Ce qui permettra à la population de se fixer durablement. « La commune a dans ce cadre bénéficié d'un quota de 200 logements ruraux dont 97 sont achevés et le reste l'est entre 70 et 90%. Il y a en outre un programme d'ouverture de pistes sur 7 km dans le village de Laâzib. D'autres projets comme le transport scolaire, l'électrification et la réfection des routes sont au programme », dira Mme Guessoum, cadre à la direction de l'agriculture.