Hier, le président de la CIPA, Abdelwahab Ziani, a confirmé “l'augmentation de 60%” du prix de la poudre du lait, sans exclure d'autres “inconvénients” d'ici au mois de mars prochain. “Les producteurs de lait revendiquent la liberté des prix, car le prix actuel est dépassé”, a-t-il indiqué, laissant entendre que le coût réel du litre de lait oscille entre 32 et 36 DA. La Fédération nationale de l'industrie agroalimentaire tire la sonnette d'alarme sur l'inflation qui touche la poudre de lait sur le marché mondial. Cette filière (lait) de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) est d'ailleurs préoccupée par “la persistance de la tension, qui tend à s'installer durablement”. Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction, la CIPA a expliqué que “la diminution de l'offre à cause de la sécheresse en Océanie, la surconsommation en Chine et l'arrêt des exportations à partir de l'Inde” sont à l'origine des craintes, voire du mécontentement des opérateurs économiques. Ces derniers, réunis le 31 janvier dernier en assemblée générale, ont contesté le prix administré du lait de 25 DA/litre, qu'ils jugent “dépassé”. Ils ont menacé d'abandonner l'activité, parce que conscients, notamment que “les stocks nationaux et internationaux en usine se réduisent” et que “la rupture se précise”. Devant cette situation, la confédération a interpellé les pouvoirs publics, estimant qu'“il est impératif d'arrêter une stratégie” pour éviter l'asphyxie de la filière lait. La CIPA, une des organisations patronales agréées et signataire du pacte économique et social, a relevé que ce traité est aujourd'hui “soumis à rude épreuve”. Elle a, par ailleurs, appelé à des “tractations et consultations entre partenaires sociaux”, ainsi qu'à des “rendez-vous et rencontres avec les pouvoirs publics”, afin de dépasser la crise. Hier, le président de la CIPA, Abdelwahab Ziani, que nous avons joint au téléphone, a confirmé “l'augmentation de 60%” du prix de la poudre de lait, sans exclure d'autres “inconvénients” d'ici au mois de mars prochain. “Les producteurs du lait revendiquent la liberté des prix, car le prix actuel est dépassé”, a-t-il indiqué, laissant entendre que le coût réel du litre de lait oscille entre 32 et 36 DA. D'après lui, la libéralisation des prix ne sera que bénéfique pour l'économie, puisqu'elle entraînera “une vraie concurrence sur le marché local” et conviendra aux “règles internationales”. Cela d'autant que “l'Algérie est sur le point d'accéder à l'OMC”, ajoutera-t-il. Mais, la fin des difficultés des producteurs de lait pourrait arriver à travers une subvention de l'Etat ou toute autre solution, pour peu qu'une “stratégie commune soit arrêtée avec les pouvoirs publics”. “Nous voulons travailler la main dans la main, pour laisser vivre les entreprises et préserver dans le même temps les emplois sur le marché”, a déclaré le président de l'organisation patronale. En informant que la CIPA a saisi officiellement les ministères du Commerce et de l'Agriculture, “pour prendre une décision ensemble”. H. A.