La Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) a demandé au Gouvernement de plafonner le prix du lait à 35 DA le litre pour l'achat de celui produit à partir de la poudre de lait importée et le cru de la vache. Par Malak Farah La Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) a demandé au Gouvernement de plafonner le prix du lait à 35 DA le litre pour l'achat de celui produit à partir de la poudre de lait importée et le cru de la vache. Pour encourager la production de lait cru nationale, la CIPA a suggéré un prix seuil de 35DA, pour permettre à l'Algérie de ne plus dépendre entièrement des importations de cette poudre dont la facture globale s'est établie à 862,76 millions de dollars en 2009, pour 140.000 tonnes de poudre importées de différents pays européens essentiellement par l'Office national du lait (ONIL). Il est prévu d'arriver à baisser ces importations de 10% au fur et à mesure. Ainsi l'Algérie est passée de 300.000 tonnes importées, l'an dernier entre ONIL et importateurs privés, à 110.000 tonnes en 2010, pour le prix à l'international de 4.000 dollars. Elles devraient baisser encore en 2011 de 10.000 tonnes à raison de 2.000 dollars la tonne, soit un gain de 20 millions de dollars par an. Ce gain irait aux fellahs pour les subventionner, afin de produire plus de lait cru de vache et en paiement des collecteurs de lait. Il est utile de rappeler que les éleveurs ont jeté 200.000 litres de lait cru, car les producteurs de lait n'ont pas été preneurs. Le taux d'intégration actuel du lait cru de vache est de 20% et les objectifs futurs portent sur 35% pour permettre aux éleveurs de produire plus et combler ainsi le déficit engendré par la baisse des importations. Selon le Président de la Fédération nationale de l'Agroalimentaire, Abdelouaheb Ziani, la CIPA a proposé un trait bleu ou vert sur le sachet de lait pour reconnaître le litre de lait cru de vache, pour un prix de 35DA le litre mais en fait un litre de lait cru équivaut à 1,5l de lait produit à partir de la poudre. D'où un gain en volume, mais aussi en argent et en apports nutritionnels, a-t-il développé. Il s'agit en fait, note M. Ziani, de plafonner le litre de lait à 35 DA, mais il peut être cédé à 25,20 et même à 10 DA, selon le principe de l'offre et de la demande et du rapport qualité/ prix. Ainsi, l'Algérien aura le choix de consommer du lait de vache ou celui fait à partir de la poudre de lait. Il a aussi indiqué que l'emballage en sachet devrait être revu au profit du Tetra- pack, du PET (polyéthylène téréphtalate) ou le verre pour une meilleure conservation. Actuellement, le prix du litre de lait de sachet est de 23,35DA, sorti d'usine et à 25DA (prix administré) au niveau du détaillant, sur la base d'un SNMG de 8.000DA. Actuellement le SNMG est de 15.000DA, c'est pourquoi la CIPA réclame 1DA de plus pour un niveau plus ou moins rentable. L'Algérie possède des capacités de produire son lait de vache Pour lui, l'Algérie a les capacités de développer sa production de lait cru, car elle est à la 5ème génération de vaches laitières grâce à la technique de reproduction par insémination artificielle. Enfin, le même Syndicat patronal a également demandé la réintégration de la Taxe de la valeur ajoutée (TVA) et la reprise du paiement de 5% de droits de douanes sur la poudre de lait qui sert à la transformation en produits dérivés, selon la même source. Ainsi, une concurrence loyale pourra encourager la production de lait et couvrir chaque Wilaya équitablement selon les besoins réels. Près de 400.000 tonnes de poudre de lait sont utilisées dans la production de dérivés du lait, sur les 160.000 tonnes importées au total, en 2009, par l'ONIL. L'Algérie a été classée 2ème plus gros importateur de lait en 2007, suite à l'achat de 20.000 tonnes à la fois en précipitant le marché international de la poudre de lait dans le chaos.