D'une durée de quinze à vingt ans, le prêt couvre jusqu'à 80% du montant global du prix de l'acquisition d'un logement neuf ou ancien. La banque Société Générale Algérie (SGA) commence à financer les projets immobiliers de ses clients. Le crédit logement est destiné au financement de l'acquisition d'un logement neuf ou ancien, d'une construction ou des travaux de rénovation. Le prêt est disponible actuellement auprès de l'ensemble du réseau des agences. SGA accorde ainsi un crédit d'un montant allant de 500 000 DA minimum jusqu'à 80% maximum du coût total de l'investissement. La durée maximale de remboursement est de 15 ans avec une possibilité d'allonger à 20 ans après étude du dossier. Le taux d'intérêt est fixé à 6,50% l'année si la durée arrêtée est de 15 ans. Il sera de 7% pour les dossiers dont la durée est prolongée jusqu'à 20 années. Le ratio charges/ressources doit être respecté à 33%. Le demandeur de ce prêt recevra une réponse qui ne saurait dépasser le délai de 7 jours à partir de la date du dépôt du dossier au sein de l'agence. Avec cette nouvelle orientation pour l'immobilier, la SGA compte insuffler une autre dynamique à son développement en Algérie. Grâce à ce nouveau produit, ses dirigeants veulent authentifier sa vocation de banque universelle en s'ouvrant davantage aux métiers de celle-ci au profit des multinationales, des PME, des particuliers… Sa clientèle active est estimée selon son directeur général, Joël Jarry, à 65 000 à fin 2006. “Nous sommes en avance par rapport à nos prévisions budgétaires”, a-t-il affirmé hier au cours d'une conférence de presse. Sur la totalité de ses clients, plus de 5 000 sont des PME, alors que 60 000 sont des privés et une centaine des multinationales. Pour le crédit automobile qu'elle commercialise depuis plus de 5 années et distribue dès le mois de janvier 2005, deux autres formules de prêt à la consommation, à savoir le “crédit liberté” et le “crédit bien-être”. À cela, il y a lieu d'ajouter le prêt “étudiant” qui vient enrichir cette gamme de produits depuis une année. Pour ce dernier produit, il s'agit de financement des frais d'études, d'inscription dans les grandes écoles algériennes avec lesquelles SGA a signé des protocoles d'accord. Le but recherché est de permettre à l'étudiant d'accéder à des formations longues, mais très chères aussi dans ces établissements. 65 000 clients à fin 2006 C'est un prêt accordé par la banque et remboursable dès que l'étudiant termine ses études et entre dans la vie active. “Aujourd'hui, près de 30 000 clients de SGA ont déjà bénéficié de l'un ou de l'autre de ces crédits”, soulignera M. Joël Jarry. La banque a financé jusque-là entre 12 000 et 15 000 véhicules, notamment pour les chauffeurs de taxi. Selon le DG, SGA suit en ce moment un développement extraordinaire. Elle emploie de nos jours quelque 750 personnes. Elle vient d'ouvrir sa 24e agence à Dély-Ibrahim qui sera dédiée essentiellement au marché des entreprises. SGA est actuellement en attente d'ouverture de 8 agences supplémentaires. Ces structures attendent soit l'agrément de la Banque d'Algérie, soit la visite d'une inspection. “Le développement est en ligne avec les budgets”. La feuille de route qu'a tracée le principal actionnaire de SGA, on ne peut mieux ambitieuse, prévoit un développement important en Algérie à travers une croissance organique qui a pour objectif un réseau à 55 agences d'ici à la fin de l'année en cours. “ça reste un objectif raisonnable si je considère qu'il y a une quarantaine d'agences en préparation en ce moment”, indiquera M. Jarry. Le premier responsable de la filiale Algérie du groupe Société Générale a abordé les résultats de sa banque durant l'exercice 2006, sans toutefois avancer le moindre chiffre. “Il faut que les chiffres soient soumis à une révision puis certifiés au préalable par nos commissaires aux comptes. Je garde aussi la primeur à notre assemblée générale. En tout cas, les résultats sont en ligne avec le budget. Nous avons un très bon cru 2006”, s'est-il contenté de dire. 55 agences à fin 2007 Ce qui a poussé la direction de la banque à placer encore la barre très haut. Les agences, qui seront inaugurées dans les prochains jours, sont celles de Tizi Ouzou, de Bordj Bou-Arréridj et de Mostaganem. En 2006, SGA a recruté, précisera Joël Jarry, quelque 380 employés. Mieux, la banque a besoin encore de 350 autres employés pour achever l'exercice 2007 avec une moyenne d'âge inférieure à 31 ans, dont 52% sont des femmes. Dans son intervention, le DG de SGA a mis l'accent sur les actions de formation que réalise depuis 3 ans son centre de formation. Cette structure assure des formations dans les métiers de la banque ou le management. Près de 11 500 heures ont été comptabilisées au titre de l'année 2006, alors que 35 000 autres sont d'ores et déjà budgétées pour l'année 2007. Parallèlement à cela, la banque est allée en mai dernier, pour la première fois, au-devant des diplômés de plusieurs grandes écoles algériennes à l'occasion d'un forum de l'emploi et signé sur site une soixantaine de contrats de premier emploi. Par ailleurs, la privatisation du CPA intéresse toujours le groupe pour laquelle il a soumissionné parmi les six candidats retenus. “Il n' y a pas d'opposition entre le projet de croissance de notre banque en Algérie et notre intérêt pour le CPA. Le marché algérien est loin d'être saturé en termes de présence bancaire. Concevoir une institution CPA-SGA avec 200 agences ce n'est pas impossible”, avouera M. Gérald Lacaze, directeur des régions Afrique, Méditerranée, outre-mer. “La compétition pour la reprise du CPA sera rude. Mais si c'est un autre candidat qui l'emporte, cela n'empêchera pas de poursuivre notre volonté de croissance en Algérie”, ajoutera-t-il. M. Jarry estime en outre que les délais d'agrément que prend la Banque d'Algérie ne constituent guère un frein pour sa banque. Le défi majeur, en revanche, demeure les ressources humaines et la formation. Sur un autre registre, le DG pense que les réformes du système financier en Algérie vont dans le bon sens. “La mise en place de la télécompensation est non seulement une action audacieuse de la part des pouvoirs publics, mais c'est un pas en avant dans le processus des réformes”, a-t-il déclaré. Le challenge, qui attend à l'avenir l'Algérie, a trait à la monétique, en généralisant l'utilisation des DAB (distributeurs automatiques de billets) pour mettre un terme à la circulation des masses importantes d'argent. Regroupement de toutes les filiales à Alger La Société Générale organisera aujourd'hui et demain à Alger un séminaire qui regroupera toutes ses filiales autour des thèmes liés au développement commercial, les ressources humaines, et le partage des bonnes expériences. Badreddine KHRIS