L'arrivée à Bagdad du nouveau chef du contingent militaire américain, le général David Petraeus, fer de lance de la nouvelle offensive, a marqué le début de la stratégie américaine du quitte ou double visant à arrêter les violences en Irak. “Il est le général Grant de cette offensive (...) Notre dernière chance en tant que commandant militaire pour apporter un changement sur le terrain”, a résumé le sénateur républicain Lindsey Graham, en référence au légendaire général de la guerre civile américaine, cité par le quotidien Washington Post. Un poids important repose sur les épaules de ce général expérimenté, alors que le président américain George W. Bush ignore les appels de plus en plus nombreux de l'opinion publique américaine pour le retrait des troupes d'Irak, préférant donner du temps à son plan impopulaire destiné à mettre fin aux violences confessionnelles. “La situation en Irak est désastreuse, les enjeux sont élevés, il n'y a pas de choix faciles”, a estimé l'officier. Le général Petraeus est l'un des architectes-clés de la nouvelle stratégie américaine qui prévoit un renforcement des troupes américaines de 21 500 hommes supplémentaires. Le général Petraeus a estimé qu'il faudrait attendre la fin de l'été pour savoir si la nouvelle stratégie de sécurisation de Bagdad et de la province d'al-Anbar porterait ses fruits.