Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, M. Mohamed Bedjaoui, a affirmé, hier, à Rome, que l'Algérie n'avait rien à cacher sur la question des disparus et qu'elle a, à plusieurs reprises, exprimé par les actes sa volonté de “tourner définitivement une page douloureuse de son histoire”. Répondant à une question d'un journaliste à ce sujet lors d'un point de presse tenu jeudi passé en marge de la conférence qu'il a animée le même jour à Rome, M. Bedjaoui a souligné que l'Algérie avait mis en place “une charte pour la réconciliation nationale afin d'apaiser les cœurs et les esprits et tourner définitivement une page douloureuse de son existence”. Rappelant à l'assistance que son pays a terriblement souffert du terrorisme, il lui a fait savoir que l'Algérie a signé solennellement, il y a trois jours à peine à Paris, une convention des Nations unies sur les disparitions forcées. S'agissant d'une convention des Nations unies, l'Algérie aurait pu se contenter d'envoyer à Paris, comme d'autres pays l'ont fait, son représentant auprès de l'ONU ou bien la faire signer par son ambassadeur dans la capitale française, mais le président Abdelaziz Bouteflika a décidé que ce serait un ministre d'Etat et ministre des Affaires étrangères qui apposera sa signature, s'est-il félicité. Pour le ministre, ceci est “un témoignage de la volonté de l'Etat algérien de ne rien cacher et de montrer la direction dans laquelle le pays s'est orienté”.