La Commission de l'Union africaine (UA) a entamé, à Addis-Abeba, une réunion avec les Etats membres et les partenaires devant participer à la force de stabilisation africaine en Somalie pour faire le point sur son déploiement. L'Union européenne (UE), les Etats-Unis et la Ligue arabe, partenaires de l'UA, participaient à cette réunion dans la capitale éthiopienne, qui abrite le siège de l'UA. Le temps presse et les choses ne semblent pas encore évoluer rapidement. Au niveau des troupes, la commission en est toujours avec les 4 000 hommes mis à sa disposition sur les 8 000 nécessaires et, pour le financement de cette force panafricaine, la situation est encore plus catastrophique. Un peu moins de 40 millions de dollars sont disponibles, alors qu'il en faudrait le triple. Le commissaire à la paix et la sécurité de l'UA, Saïd Djinnit, devait faire, hier, une présentation aux pays participant à la réunion. Pour l'instant, seuls l'Ouganda, le Ghana, le Nigeria, le Malawi et le Burundi ont promis de se mettre à disposition des troupes pour cette mission de maintien de la paix, visant à soutenir les institutions somaliennes de transition qui tentent, avec l'appui des troupes éthiopiennes, de rétablir l'ordre dans ce pays, en guerre civile depuis 16 ans. Aucune date n'a été fixée pour le début du déploiement de la force africaine en Somalie, alors que les islamistes radicaux somaliens ont annoncé leur intention de s'en prendre aux forces de maintien de la paix si elles se déployaient. D. B.