La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a indiqué, hier, à Alger, que son parti se joint aux “forces vives” du pays pour condamner les attentats, perpétrés mardi passé, dans les wilayas de Boumerdès et de Tizi Ouzou. Intervenant à l'occasion d'une conférence de presse organisée au siège de son parti, Mme Hanoune a fait remarquer que ces attentats “coïncident avec une conjoncture spéciale”, faisant ainsi le parallèle avec ce qui se passe en ce moment en Irak où il y a eu plus de 300 morts en une semaine, de même que la situation en Palestine, à El-Qods, au Liban et en Iran. S'interrogeant sur les visées de ces attentats qui ont “ciblé des symboles de l'Etat et la région de la Kabylie”, Mme Hanoune a estimé que “les commanditaires ne peuvent être des Algériens”, déplorant que ces attentats “coïncident avec un retour à la paix en Algérie et à la veille de l'organisation des élections législatives et communales”. Pour la première responsable du PT, ces attentats constituent un prétexte aux Américains pour installer des bases militaires au Sud algérien. Par ailleurs, la secrétaire générale du PT a également fait le parallèle avec le procès d'El Khalifa Bank, qui se déroule depuis le 8 janvier au tribunal criminel de Blida, affirmant que “la justice doit faire son travail certes, mais le débat politique doit être également ouvert”. Mme Hanoune s'est interrogée sur la personne qui avait donné l'agrément à El Khalifa Bank et sur celle qui a pris la décision de modifier la loi pour que la Banque d'Algérie soit autonome, estimant que ces personnes, avec ces décisions, “ont réuni les conditions pour que Khalifa opère”. Appelant Abdelmoumen Rafik Khelifa, principal accusé dans l'affaire, de “rendre compte de cette escroquerie”, Mme Hanoune a plaidé, en outre, pour “l'ouverture du débat politique afin de situer les responsabilités”. Enfin, elle estime, au sujet des dépôts d'argent des caisses sociales et des syndicats à El Khalifa Bank, que “cela se fait de par le monde afin de permettre à ces caisses de fructifier leur argent par des intérêts”. Parlant par ailleurs de la privatisation, elle a encore pris à parti Abdelhamid Temmar, qualifiant le CPE d'“Etat dans l'Etat”. N. S./APS