Le service de la dette va absorber 20% des recettes budgétaires des exercices à venir. En attendant les chiffres consolidés de 2002, le ministère des Finances vient d'établir les résultats macrofinanciers définitifs de 2000 et 2001. Il en ressort que la balance des paiements a enregistré un excédent de 6,2 milliards de dollars en 2001, contre 7,6 milliards de dollars en 2000. Le solde du compte courant s'est chiffré à 6,7 milliards de dollars la même année contre 9,3 milliards de dollars en 2000. L'excédent budgétaire a atteint 68,7 milliards de DA en 2001. Le solde du Trésor, qui représente le véritable excédent, s'est chiffré, lui, à 55,2 milliards de DA. Le taux d'inflation, c'est dire, en termes triviaux, le niveau de la hausse des prix est estimé à 4% en 2002, contre 4,1% en 2001 et 0,6% en 2000. En matière d'endettement extérieur, le ratio dette/exportation s'est stabilisé à 1,12 en 2001 contre 1,11 en 2000, celui du service de la dette est passé de 19,8% en 2000 à 22,2% à la fin de 2001. A comparer avec le ratio de 21,68% en 2002 suivant le communiqué de la Banque d'Algérie. Le ratio dette/PIB qui était de 47,2% en 2000 a été ramené à 41,9% en 2001. Il a atteint suivant le communiqué de la Banque d'Algérie 42,05% en 2002. Ces résultats ne sont pas, selon le ministère des Finances, suffisants pour assurer le succès du long processus de transition vers l'économie de marché. Le service de la dette extérieure, ajoute le même département, qui atteint 4,5 milliards de dollars US en 2000 et 2001, constitue un frein au développement et à la réalisation des objectifs de la réforme et de la croissance durable. Il consomme des ressources qui auraient contribué au processus de mise en œuvre de la réforme et de relance, notamment dans l'accompagnement de la privatisation et de la modernisation des services publics et des infrastructures. Le ministère des Finances souligne que le service de la dette publique interne et externe qui est supporté par le budget de l'Etat et la trésorerie de l'Etat va absorber, en moyenne, 20% des recettes budgétaires des exercices à venir, ce qui constitue une contrainte forte pour le développement économique et social de l'Algérie. “Cette dernière est, par ailleurs, exposée aux risques de variations futures des taux de change et des taux d'intérêts. La répartition par devises de l'encours de la dette extérieure fait apparaître une part importante des devises autres que le dollar US, soit 56% ; le service de la dette est donc fortement vulnérable aux variations du dollar US vis-à-vis des autres devises composant notre endettement extérieur en contexte où l'essentiel de nos recettes extérieures sont libellées en dollars US”. Tout cela incite, conclut le ministère des Finances, à une gestion active de la dette. Cette situation d'endettement invite également à examiner l'opportunité de solliciter une notation (rating) du risque algérien auprès des agences spécialisées : Moody's, Standard and Poors et Fitch. N. R. Recettes fiscales en hausse Le montant définitif des recettes fiscales ordinaires, réalisé au titre de l'année 2002, s'est élevé à 589,2 milliards de DA (hors recettes pétrolières) dépassant les prévisions de la loi de finances complémentaire 2002, a indiqué à l'APS le directeur général de la fiscalité, M. Mohammed Abdou Bouderbala. Les prévisions de 2002 tablaient sur des recettes fiscales ordinaires de 456,8 milliards de DA. Ce qui donne une plus-value de 28% correspondant à un montant de 129,4 milliards de DA, selon les résultats budgétaires de la fiscalité ordinaire de 2002 récemment établis.