L'école nationale pénitentiaire de Sour El-Ghozlane a organisé deux journées d'étude ayant pour thème “La participation de la recherche scientifique dans l'amélioration des conditions carcérales”. Plusieurs conférences ont été animées par des spécialistes exerçant au niveau du secteur ou au centre universitaire de Bouira en présence des élèves stagiaires de l'école. Durant la première journée, les thèmes abordés étaient beaucoup plus liés à la réalité du terrain. Les conférenciers avaient axé leurs interventions sur les différentes étapes et conditions qu'avaient connues le milieu carcérale tant à l'échelle nationale qu'à travers le monde. En France, par exemple, les premières prisons avaient un cachet religieux. “La personne avait péché, elle devait se purifier.” Les conditions d'incarcération étaient très difficiles et la peine reposait sur les travaux forcés. L'évolution de la technologie a joué un rôle primordial dans l'amélioration des conditions d'emprisonnement. Actuellement, dans les pays développés, place à la prison virtuelle (surveillance à distance à l'aide du bracelet électronique). En Algérie, si cette formule n'est pas encore appliquée, des mesures importantes ont été prises en faveur des détenues, notamment depuis 2005, où le secteur de la justice a connu un refonte dans ses textes et lois. Le prisonnier est devenu une personne qui a perdu sa liberté et non sa dignité. À l'intérieur des prisons, toutes les conduites améliorant le séjour du détenu sont prises en charge par l'Etat. Même la couverture sanitaire est garantie à l'intérieur avec un suivi par des médecins recrutés par le secteur de la justice, chose qui ne se trouve pas dans d'autres pays, y compris la France où le prisonnier est suivi dans un hôpital en cas de maladie. La réforme de la justice a donné beaucoup de protection au prévenu, tels la liberté conditionnelle, le droit de visite familiale au quatrième degré et les visites sans parloir. Pour la deuxième journée, les conférenciers avaient axé leurs interventions sur les thèmes juridiques dont “Le rôle de l'université dans le développement du milieu carcéral”. Les intervenants ont mis en exergue le rôle de la société civile dans la réinsertion sociale des ex-détenus. Il est à noter que les recommandations de ces deux journées seront prises en charge par la direction générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion. A. DEBBACHE