Huit personnes seront bientôt jugées dans le cadre du dossier instruit en France sur les attentats de Casablanca qui ont fait 45 morts, dont 12 kamikazes, et une centaine de blessés, le 16 mai 2003, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Le procès pourrait avoir lieu dès le mois de juin devant le Tribunal correctionnel de Paris. Les juges antiterroristes Jean-Louis Bruguière et Philippe Coirre avaient mis fin à leurs investigations en début de mars. Une audience est prévue le 15 mai pour déterminer la date du procès. Les huit prévenus, un Turc, des Marocains ou Français d'origine marocaine, dont cinq sont aujourd'hui détenus en France, et les trois autres sous contrôle judiciaire, sont suspectés d'appartenir à une cellule implantée en France du Groupe islamiste combattant marocain (GICM). L'information judiciaire avait été ouverte contre X trois jours après les attentats pour “assassinats, complicité d'assassinats, tentatives d'assassinats, infraction à la législation sur les explosifs et association de malfaiteurs”. Les qualifications criminelles n'ont pas été utilisées par les juges français. La justice française est compétente, car trois Français figurent parmi les victimes des attentats terroristes perpétrés par 15 kamikazes dans le centre de la capitale économique marocaine.