La police marocaine a renforcé, hier, la sécurité autour des ambassades et leurs services et poursuivait sa traque des derniers membres du groupe de kamikazes encore en liberté. Les consulats américain, belge, espagnol et italien à Casablanca sont comme des places fortes pour prévenir d'éventuels kamikazes. Le consulat américain dans la capitale économique marocaine estime qu'il y a un risque élevé de violence contre les intérêts et les citoyens américains et les autres cibles occidentales et demande à ses ressortissants d'être extrêmement vigilants. Les services de sécurité, dont la police scientifique est très active, poursuivaient hier leurs investigations pour arrêter les derniers kamikazes, estimés à une douzaine. La police a annoncé avoir arrêté, jeudi soir, dans un quartier résidentiel de Casablanca le chef du groupe responsable des explosions du 11 mars dans un cybercafé et du 10 avril à Casablanca, ainsi que son adjoint, dont l'identité n'a pas été précisée. Les explosions de samedi près du consulat général des Etats-Unis et d'un centre de langues américain privé à Casablanca ont été perpétrées par le même groupe de kamikazes, estime la police. Il s'agit d'un suicide, d'un acte accompli en désespoir de cause après le coup de filet réussi ces dernières semaines par la police et la traque menée par les services de sécurité pour démanteler les cellules terroristes, tente d'assurer la police marocaine. Au moins quatre kamikazes circuleraient toujours à Casablanca, sur la douzaine recherchée après la première explosion du 11 mars dans un cybercafé de la ville. Six ont été tués et deux autres, le chef et son adjoint, arrêtés, selon la police. Une surveillance policière est déployée depuis hier autour du domicile des deux kamikazes qui se sont fait exploser samedi, Mohamed Maha et Omar Maha dans la rue Beni Mguild à Derb Soltane, quartier populaire, mais loin des bidonvilles insalubres de Sidi Moumen d'où viennent la majorité des kamikazes marocains. Une sœur des deux kamikazes a été arrêtée et des objets ont été saisis au domicile de la famille. R. I./Agences