Le stratège et capitaine de l'ASMO, Tayeb Berramla, a confirmé, hier après-midi, l'information révélée le même jour par Liberté. Il expliquera également ce qui l'a incité à le faire, les raisons de son choix et ce qui s'est exactement passé avec les responsables du Mouloudia d'Oran. Liberté : Dans notre édition d'hier, nous avons rapporté l'information selon laquelle vous avez déjà tout conclu avec le président de la JS Kabylie, Moh-Cherif Hannachi. Le confirmez- vous ? Tayeb Berramla : Comme je ne pourrai jamais vous mentir ou vous cacher quelque chose, je vous le confirme. Oui, j'ai effectivement presque tout conclu avec le président de la JSK, Hannachi. Je dis bien presque parce que pour l'instant, je n'ai encore signé aucun papier. Comment pouvez-vous affirmer que vous avez tout réglé avec Hannachi alors que vous n'avez rien signé ? Certes, je n'ai rien signé encore, mais cela ne saurait tarder. D'ailleurs, même si je n'ai rien signé, dans ma tête, je suis déjà à la JSK. Dans ces mêmes colonnes, vous nous avez pourtant Déjà déclaré, dans un passé récent, que vous préféreriez l'Entente de Sétif. Comment être sûr que vous ne changeriez plus d'avis une autre fois ? Non, cette fois-ci c'est certain. Je ne jouerai inch'Allah qu'à la JSK. Je dis cela parce que comme je viens de vous le révéler, j'ai rencontré Hannachi et on s'est mis d'accord sur tout. La prime de signature, la durée du contrat et tout le reste. Je tiens d'ailleurs à rendre hommage à Hannachi qui s'est comporté avec moi comme un vrai président de club. Depuis le premier jour, il n'a jamais rompu le contact avec moi. Il me téléphonait quotidiennement, prenait de mes nouvelles, discutait avec moi. En un mot, il a été exemplaire. Contrairement à certains présidents de club qui racontent n'importe quoi sur mon compte. Pourriez-vous être plus explicite Tayeb. À qui faites-vous allusion ? Au président du Mouloudia d'Oran, Youssef Djebbari. Je dis cela pour qu'il arrête de mentir aux supporters et proches du MCO en leur disant Berramla ne veut pas jouer au Mouloudia. Au début, très sincèrement, je le voulais réellement, car c'est avant tout le club de ma ville. Alors qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ? Ce sont les mensonges à répétition de Djebbari. Alors que l'on s'était mis d'accord sur les conditions de ma signature au MCO, il m'a promis que quinze jours après, je percevrai une partie de mon argent. Or, plus d'un mois après notre accord, rien, absolument rien. Il a même commis l'erreur de m'envoyer un de ses proches et membre du bureau pour me demander de patienter encore. Ce n'est pas tout. Figurez-vous que l'émissaire de Djebbari est allé jusqu'à me proposer de revoir à la baisse le montant sur lequel on s'était mis d'accord. Il y avait trop de mensonges à la fois. Cela sans parler de son manque de considération à mon égard. C'est alors là que Hannachi est entré en scène ? En fait, Hannachi a été plus correct et a su se montrer convaincant. De plus, son offre vaut le triple de celle de Djebbari. Contrairement à ce dernier, qui n'a même pas pris la peine de venir me voir, alors qu'il habite pourtant la même ville, ou même de me téléphoner, Hannachi a fait tout ce qui était en son possible pour me démontrer son intérêt et son attachement à mes services. Outre ses incessants appels téléphoniques et son offre très satisfaisante, il n'a pas hésité une seconde à prendre en charge tout ce qui avait trait à mon déplacement à Alger pour tout régler. Entretien réalisé par A. KARIM