Face au péril terroriste qui menace la société et à l'appel de la société civile et de la quasi-totalité des partis politiques implantés à Ghardaïa, une marche silencieuse a été organisée. Entamant son parcours à partir du sanctuaire des martyrs de Merrakchi, elle a pris fin à 10h30 au seuil des grilles de la wilaya. Une longue et imposante procession silencieuse arborait des pancartes qui rejetaient le terrorisme hideux et réitéraient leur confiance à la réconciliation nationale. À Tizi Ouzou, une banderole sort du lot des pancartes déployées lors de la marche d'hier : “Non à l'assassinat de postiers”, tel est le mode d'ordre porté à bras-le-corps par le syndicat des postiers en guise de dénonciation de l'assassinat, samedi dernier, du receveur de la poste de Taguemount Azouz. En revanche, “Oui à la réconciliation nationale” reste le slogan qui revient le plus lors de la marche organisée, hier à Tizi Ouzou, pour dénoncer les attentats du 11 avril ayant ciblé le Palais du gouvernement et le commissariat de Bab- Ezzouar. Marche à laquelle a participé l'essentiel des soutiens du président de la République dans la wilaya : le RND, le FLN, le PT, les associations de la société civile, la Chambre de l'agriculture, les paysans, l'UGTA, l'ONVT et plusieurs fonctionnaires de l'administration publique, dont des directeurs de wilaya et des chefs de daïra. À Béjaïa, des milliers de citoyens ont battu, hier, le pavé de la Maison de la culture jusqu'en face du siège de la wilaya pour manifester unanimement leur condamnation du terrorisme, en général, et particulièrement les derniers attentats kamikazes qui ont frappé Alger. Ils sont venus des quatre coins de la région à l'appel, un appel qui se veut celui de la société civile. Sur tout l'itinéraire de la marche, les manifestants n'ont pas cessé de scander des slogans hostiles aux terroristes. “Non à la violence aveugle”, “La réconciliation est notre avenir”, etc., sont autant de mots d'ordre transcrits sur des banderoles brandies par les marcheurs et scandés par ces derniers. À Bouira, ils étaient près de 20 000 personnes venus des quatre coins de la wilaya pour exprimer leur indignation face aux derniers attentats ayant secoué la capitale. Les habitants de la wilaya de Bouira ont clamé haut et fort : “Non au terrorisme, non à la violence, non à l'assassinat des innocents !” Dès les premières heures, des centaines de personnes affluaient au chef-lieu de la wilaya. C'est une véritable marée humaine qui a déferlé vers la ville de Bouira. Ils se sont tous retrouvés au lieu de départ de cette imposante manifestation. La marche s'est ébranlée à partir du stade Saïd-Bourouba. À Boumerdès, plus de 7 000 citoyens ont marché pour dénoncer le terrorisme et appeler à une lutte sans merci contre les semeurs de la mort. Brandissant des banderoles et des portraits du président de la République, les citoyens venus de tous les coins de la wilaya ont sillonné les principales artères de la ville, criant leur colère contre les terroristes et leurs commanditaires. Les manifestants ont également exprimé leur soutien à la politique de réconciliation nationale menée par le président de la République. Des jeunes, des étudiants, des femmes, des travailleurs ou des cadres d'entreprise se sont retrouvés, hier, dès 9h, devant la salle de l'INH, point de départ de la marche. C'est ici que nous avons retrouvé Djamila, une fillette de 15 ans dont le père et le frère, tous deux Patriotes, ont été tués il y a plus de cinq années par les terroristes à Baghlia. Les larmes aux yeux et brandissant l'emblème national, Djamila, fidèle à la ligne tracée par son cher papa et son frère tenait à marquer sa présence à cet événement. “Je le fais pour l'Algérie, pour mon père et mon frère qui aimaient ce pays par-dessus tout”, lâche-t-elle avant d'éclater en sanglots dans les bras de sa cousine. Synthèse correspondants