L'insuline fabriquée par le groupe sera sur le marché au plus tard début de l'année 2004. Le groupe Saïdal vient de signer, lundi, un accord de coopération avec la société de production pharmaceutique égyptienne Vacsera. Le document paraphé par les PDG des deux entreprises, en l'occurrence M. Aoun et le Dr Ahmed Hamdi, définit les grands axes de coopération futurs. Un programme, qui sera élaboré conjointement par les deux partenaires dans les prochains jours, débouchera sur la mise en œuvre d'un partenariat productif des différents médicaments fabriqués par l'entreprise égyptienne. Celle-ci est, faut-il le préciser, spécialisée dans les vaccins, des sérums, des produits dérivés de la biotechnologie, tels que les dérivés de sang, les produits de diagnostic... L'Egypte, qui a connu presque les mêmes problèmes d'insuline, a pu fabriquer ce produit grâce à Vacsera. L'insuline est, en effet, produite par cette ancienne société (née en 1897) depuis cinq ans en Egypte. Plus de 80% du marché égyptien de l'insuline sont détenus par cette entreprise. Saïdal semble très intéressée par le cheminement suivi par Vacsera pour monter sa propre usine de fabrication du produit vital des diabétiques. Son projet commence par une concrétisation effective sur le terrain. Outre les travaux de génie civil et d'aménagement qui se poursuivent dans la zone industrielle à Constantine, le groupe continue ses négociations avec les principaux fabricants de matières premières pour l'insuline, à savoir les cristaux. “Nous avons conditionné notre accord pour une offre de fournitures en cristaux de la part des fournisseurs par le rajout de mesures liées à l'assistance technique et scientifique pour l'exploitation de notre future ligne de production.” Le fournisseur sur lequel Saïdal jettera son dévolu doit, en outre, fournir tous les conseils quant au dimensionnement de la ligne de fabrication, assurer la formation du personnel et l'assistance au démarrage de l'usine. “C'est un contrat purement commercial qui est loin d'être un partenariat”, expliquera M. Aoun. Le PDG du groupe avoue que Saïdal retiendra le moins disant parmi les soumissionnaires. “Pour le moment, le laboratoire américain Lily n'est pas en bonne position du point de vue de l'offre des prix”, affirmera-t-il. Le futur fournisseur de Saïdal sera le mieux placé économiquement “sans aucune autre considération”. Il sera connu d'ici le mois de juin. “Toute décision qui sera prise à ce propos le sera dans l'intérêt du malade algérien, de celui du pays et de Saïdal”, a tenu à souligner M. Aoun. Le groupe est fermement décidé à produire de l'insuline algérienne de manière à rompre avec le monopole de fait exercé depuis longtemps par certaines multinationales. Saïdal recevra d'ici à 25 jours toutes les offres des soumissionnaires à la fourniture des équipements destinés à l'usine. Le fournisseur sera désigné, après un mois de négociations, en juin prochain. Les premiers essais de production interviendront vers la fin de l'année en cours. L'insuline de Saïdal sera mise sur le marché au plus tard début 2004… B. K.