Le chef de l'Etat a rappelé que l'Algérie dispose “d'un arsenal législatif et réglementaire offrant toutes les garanties nécessaires d'un scrutin transparent et régulier”. À deux jours du top départ de la campagne électorale, qui va durer une quinzaine de jours, le président de la République a rendu publique hier une instruction dans laquelle il définit le sens de cette élection, tout en rappelant les garde-fous mis en place pour un scrutin régulier et transparent. “Notre pays s'apprête à vivre un événement important à l'occasion du renouvellement de l'Assemblée populaire nationale prévu pour le 17 mai 2007”, note le président Bouteflika pour qui “les élections organisées conformément à la Constitution et dans les délais prévus traduisent à plus d'un titre la stabilité des institutions de la République et la consolidation du processus irréversible de construction de l'Etat de droit et de démocratie”. Et de rappeler à ce propos que l'Algérie dispose “d'un arsenal législatif et réglementaire offrant toutes les garanties nécessaires d'un scrutin transparent et régulier”. C'est pourquoi il lance un appel aux partis politiques pour assumer, “en toute responsabilité, la mise en œuvre, chacun en ce qui le concerne, des dispositions légales et réglementaires avec rigueur et loyauté”. Cet appel étant lancé, le Président revient sur l'installation de la commission de surveillance comme clé de voûte du mécanisme de contrôle. Cette commission est composée exclusivement de représentants des partis politiques et des listes des candidats indépendants. “Il est impératif que les dispositions pratiques soient prises pour permettre à ses membres, au niveau central et au niveau local, de suivre l'ensemble des opérations liées au déroulement des élections”, insiste le Président qui met aussi en valeur le rôle des représentants des listes des candidats chargés de veiller au contrôle des centres et bureaux de vote. Leur rôle “est déterminant quant à la régularité du scrutin et à l'instauration d'un climat de confiance nécessaire au bon déroulement de l'opération électorale”, souligne encore le président Bouteflika qui insiste pour que “toutes les dispositions pratiques appropriées soient prises pour permettre aux représentants, dûment habilités, des candidats d'exercer effectivement leur droit de contrôle des opérations de vote, de dépouillement des bulletins et de décompte des voix dans tous les bureaux de vote, y compris dans les bureaux de vote itinérants”. Signe de transparence s'il en est, le contrôle des opérations électorales à tous les niveaux et par toutes les parties et instances habilitées par la loi “devra s'effectuer en veillant en permanence à faire respecter la sincérité du scrutin et la garantie du libre choix des électeurs”, insiste encore le chef de l'Etat pour qui “les agents publics qui ont, pour leur part, la responsabilité légale de réunir les conditions nécessaires à l'organisation de la campagne électorale doivent assumer cette charge dans le respect du droit de tous les candidats à un traitement équitable, notamment en matière d'accès aux médias publics radiophoniques et audiovisuels. Comme il est de la plus haute importance, pour tous ceux qui seront appelés à préparer, organiser et surveiller ce scrutin, que soit scrupuleusement observé le libre choix des électeurs et des électrices quant à ceux et celles qu'ils auront décidé d'investir de leur confiance”. Enfin, il est impératif que les institutions concernées, dans leur ensemble, réunissent toutes les conditions nécessaires au bon déroulement de ce scrutin et favorisent un climat de sérénité et de confiance pour assurer la pleine réussite de cette opération électorale. Le président Bouteflika conclut son instruction en mettant en relief la responsabilité des instances et autorités concernées de veiller, chacune en ce qui la concerne, à la stricte application de la présente instruction. Cette instruction, qui fait partie de l'arsenal d'accompagnement du processus, est de nature à lever les soupçons que des formations concernées par les élections ont exprimés, s'agissant précisément de la transparence du scrutin. N. S./APS